Burlesque
Serveuse dans un bar perdu quelque part dans l’Iowa, Ali (Christina Aguilera) décide de quitter sa province natale pour vivre le rêve américain à Los Angeles : devenir danseuse et chanteuse. Une fois débarquée dans la Cité des anges, avec seulement quelques dollars en poche, la pauvrette découvre un cabaret de spectacles burlesques tenu par Tess (Cher). Subjuguée par le show, elle va tout faire pour intégrer la troupe. Elle va y trouver le succès, mais peut‑être aussi l’amour…
Certes, Christina Aguilera a une voix exceptionnelle, un organe de diva, une taille de guêpe et danse comme une déesse. C’est une véritable showgirl, de la trempe de Madonna, la puissance vocale en plus. Mais un film était‑il nécessaire pour confirmer tout cela ? Car finalement, Burlesque, premier long métrage de Steve Antin, ne propose pas grand‑chose d’autre qu’une succession de performances de la star, une sorte de promotion pour la chanteuse sur grand écran.
Dans la veine du très décevant Nine, Burlesque capitalise sur le potentiel médiatique de ses stars, comme autant de promesses de numéros sulfureux. Mais ici, l'esprit du burlesque est finalement absent, le film lorgnant ouvertement sur le clip à paillettes à l’américaine, filmé comme un concert impersonnel. L’intimisme inhérent au vrai burlesque et son côté à la fois sexy et grivois ne sont finalement qu’effleurés, même si un numéro très coquin avec moult plumes blanches en guise de cache‑sexe s’en rapproche vaguement.
Finalement, le scénario, bardé de figures archétypales (le régisseur gay, le méchant promoteur, le serveur sexy et romantique…) et de personnages inconsistants (surtout celui de Christina Aguilera, un comble !), n’est qu’un prétexte grossier à cet enchaînement de numéros à la mise en scène outrancière. Comme les injections de botox de certains acteurs…