par Jean-Baptiste Thoret
04 décembre 2009 - 14h47

Brüno

année
2009
Réalisateur
InterprètesSacha Baron Cohen, Alice Evans, Candice Cunningham, Trishelle Cannatella, Sandra Seeling
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Après s'être fait viré pour avoir mis la pagaille dans un défilé de mode à cause d’un costume 100% Velcro, un journaliste de mode gay, Autrichien et bas de plafond, débarque à L.A. dans l’espoir de devenir la plus grande deuxième superstar mondiale autrichienne après Hitler. Mais devant sa vision des photos du Nazi Brad Pitt et du Führer Mel Gibson, l’homme a une révélation : aux États-Unis, une star est forcément hétéro.

Après le très bon Borat, Sacha Baron Cohen repart à l’assaut de l’Amérique puritaine (son fonds de commerce) et ridiculise pêle-mêle une bande de chasseurs homophobes, les spectateurs débiles d’un match de catch dans l’Arkansas, des gays converters illuminés, des parents prêts à tout pour faire de leur progéniture une vedette de télé, le prurit humanitaire des stars du showbiz, l’obscénité des médias, l’hypocrisie des uns, la superficialité des autres et la bêtise de tous.

Sous son vernis transgressif, SBC modèle pourtant avec Brüno une nouvelle forme de « provocation correcte ». Outre les questions que l’on se pose sur la fabrication de ce « documenteur » foutraque (quelle est la part de mise en scène et d’impro ? Les intervenants ont-ils été prévenus ? Certaines séquences ont-elles été écrites ?), et le sentiment constant d’assister à un pamphlet plutôt consensuel, intellectuellement confortable voire paresseux, à qui s’adresse, au fond, le « film » de SBC ?

À ceux qui aiment aller au cinéma pour voir ce que l’on voit (presque partout) à la télé, soit 90 longues minutes de bêtiser façon MTV-Jackass-Mezrahi en un peu plus trash et scato, où l’on se paie sans risque la tête des abrutis, où l’on se dit que le con, c’est toujours l’autre ? À ceux qui se rassurent sur leur propre ouverture d’esprit en se disant que Brüno donne un coup de pied salutaire dans la fourmilière des bien-pensants qui sévissent évidemment partout ? Aux mêmes qui pensent qu’un sexe et un gode filmés en gros plan choquent le bourgeois occidental et constituent encore un enjeu de société (pas de Brüno au pays de la Burqa…) ? Allez savoir.

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test
dvd
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
03/12/2009
image
DVD-9, 78', zone 2
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Catalan Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, espagnol, portugais, grec, arabe
5
10
image
Un rendu typique de ce que l'on peut voir à la télévision avec une image vidéo correcte qui manque toutefois d'éclairage. Mais là n'est pas le propos. En tout cas, les tenues décalées et flashy de Brüno (quand il est habillé…) passent à merveille.
5
10
son
Même constat côté son. Pas de problèmes majeurs. Juste une petite piste Dolby Digital 5.1 spatialisant avec application la musique, les chansons et les rumeurs de la foule à la poursuite de notre pauvre Brüno. Préférez en tout cas la VO pour le jeu et l'accent autrichien tordant de SBC.
7
10
bonus
- Commentaire audio de SBC et du réalisateur
- Sept scènes étendues (19')
- Dix scènes supplémentaires, dont une avec la Toya Jackson, assez hallucinante (35')
- Deux scènes alternatives (5')
- Entretien avec l'agent des stars Lloyd Robinson (5')
- Bandes-annonces
Des séquences non montrées qui valent bien le petit détour par la case bonus, ainsi que les commentaires audio de SBC et du réalisateur. On en apprend un peu plus (enfin !) sur les coulisses du tournage, avec anecdotes croustillantes à la pelle. Énorme…
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