Brotherhood saison 1
Providence, État de Rhode Island. La communauté irlandaise habite un quartier d’ouvriers nommé « The Hill ». L’un d’entre eux, Tommy Caffee (Jason Clarke) fait carrière dans la politique et use de sa fonction afin d’améliorer le quotidien de sa petite ville. Mais un jour, son frère Michael (Jason Isaacs) ressurgit après sept ans d’absence. L’apparente sérénité du district ne tarde pas à être bouleversée. À l’inverse de l’homme juste et droit incarné par Tommy, Michael traîne un passif de violence promis à un devenir des plus sombres.
Brotherhood s’inscrit d’emblée du côté des grandes fresques cinématographiques mêlant intérêts familiaux et communautaires, à l’image du Parrain de Coppola, sa référence évidente, mais aussi des films de James Gray (de Little Odessa à La nuit nous appartient).
Dans la série, il est donc question d’origine et d’appartenance à un territoire, et ici, les traditions irlandaises se transmettent en même temps que l’amour du drapeau américain. Il s’agit de trouver sa place, difficilement, tant la dualité identitaire est forte.
Il y a la famille aussi, soit le noyau fondamental de Brotherhood : l’épouse, faussement épanouie et souffrant en silence, les petites filles trop sages ne jurant que par leur père, la mère possessive inspirée des tragédies grecques… Et puis le mythe d’Abel et Caïn, transposé en milieu urbain. Un conflit latent entre deux frères que tout oppose, lequel tend inexorablement vers une explosion destructrice. Noir, sans le moindre espoir.