Britney Spears Live : The Femme Fatale Tour
Il est loin le temps de ...Baby One More Time (1999) et Oops!... I Did It Again (2000). Si la fraîcheur et l'énergie de la jeune Britney pouvaient à l'époque provoquer l'intérêt sinon la curiosité, la revoilà treize ans après ses débuts saucissonnée dans une tenue peu flatteuse et à l'image de ce show : grotesque.
Intitulée The Femme Fatale Tour, cette tournée, qui fait suite au septième album éponyme de la chanteuse, ne devrait pas rester dans les annales de la musique. De musical justement, on ne retiendra que les « boum boum » étourdissants de ces remixes technoïdes gavés aux basses et à l'autotune (période Moroder à la grande époque de Vocoder), rendant presque méconnaissables les tubes de la chanteuse, hyper‑produits et déformés à outrance, s'enchaînant au rythme du playback (syndrome Madonna oblige…).
Mais plus que les tenues grotesques, les intermèdes vidéo kitsch à mort et les tableaux ringards, ce qui choque, c'est cette coquille vide qui tente vainement de se trémousser sur scène. Perpétuellement à contre‑temps, mollassonne et incapable d'insuffler le moindre tonus au spectacle, Britney Spears enchaîne les chorégraphies, tantôt dépassée, tantôt déconcentrée, comme un automate sans âme. Une torture (pour elle comme pour nous) qui se conclut par un petit sourire de poupée Barbie en direction de son public. À mille lieues du minimum syndical.