Braven
Joe Braven (Jason Momoa), patron d’une petite scierie le long de la frontière canadienne, s’inquiète pour son père (Stephen Lang), victime de crises de démence sénile. Un de ses employés, de mèche avec des narcotrafiquants, emploie à l’insu de Braven le chalet de chasse de son patron pour cacher une grosse quantité de drogue. Ça tombe mal : Braven vient d’emmener son père dans ce même chalet pour tenter de le convaincre de se faire soigner…
Cette modeste série B ne se moque pas de ses spectateurs. Le récit prend le temps d’installer le drame à venir en dessinant des personnages sinon atypiques au moins bien structurés et attachants. Même soin pour la mise en place de la collision entre Braven et les impitoyables narcotrafiquants à qui il va être confronté. Braven, incarné par Jason Momoa (Game of Thrones) est certes un colosse, mais il n’est pas une de ces indestructibles machines à gnons dont le cinéma d’action américain raffole.
Le réalisateur Lin Oeding, un ancien cascadeur et coordinateur de scènes d’action, tire quant à lui le meilleur parti des paysages du nord canadien et installe un survival attrayant, car dénué de gras. Braven et ceux qui l’épaulent tentent de s’en sortir avec les moyens du bord contre des assaillants bien équipés et cette modeste guérilla roots débouche, le plus souvent, sur des scènes d’action sèches et efficaces.
Braven n’est toutefois pas exempt de blâme. Le film tire en effet un peu trop sur la corde des rencontres fortuites et a surtout le tort de rater sa baston finale, filmée, il faut bien le dire, en dépit du bon sens. Malgré ces bémols, Braven offre un délassement tout à fait respectable.