Boxing Gym
Austin, Texas. Il y a seize ans, un ancien boxeur professionnel, Richard Lord, a fondé son club de boxe, Lord’s Gym. Là, des personnes de classe sociale et de condition physique différentes s’entraînent, poursuivant le rêve d’un peuple américain qui, ici, dialogue, s’entraîne, converse et se rencontre.
On l’aura compris, la boxe, dans Boxing Gym, n’est qu’un prétexte, même si le film colle au plus près des sacs de sable et des poings bandés, produisant quelques images magnifiques. Après les couloirs de l’Opéra Garnier (La danse), Frederick Wiseman, grand documentariste américain, a posé ses caméras dans la moiteur de ce club texan, pour y retrouver l’image du fameux melting‑pot américain : le costume tombé, tous les hommes se ressemblent, et seuls comptent la démarche sportive, son implication physique et le rapport fraternel qu’on est capable d’entretenir avec les autres. Certains s’épuisent à essayer de devenir les meilleurs, d’autres ne sont là que pour retrouver un groupe, éprouver le sentiment d’un collectif égalitaire.
Un formidable documentaire qui ravira autant les amateurs de boxe que ceux qui voudraient percer l’un des secrets de l’identité américaine.
