Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera
Alors que Benson, un prospecteur, vient d’être massacré par des tueurs, Sartana, flingueur et joueur de poker expert, arrive sur les lieux. Il abat les meurtriers mais décide de leur offrir des funérailles de luxe pour tenter de démasquer leur commanditaire. Car le modeste terrain de Benson, désormais propriété de sa nièce Abigail, suscite beaucoup de convoitises chez les puissants locaux, notamment le banquier Hoffman et le tenancier de maison de jeu Lee Tse Tung…
Avec Django, Sartana est l’un des plus célèbres personnages créé par le western italien. Malgré son démarrage convenu, cette deuxième aventure de Sartana, tireur d’élite et tricheur professionnel, a plus d’un atout dans la manche. En plus de permettre à l’acteur solide qui a créé le rôle (Gianni Garko) de faire son retour, ces Bonnes funérailles… profitent aussi d’un scénario trépidant qui multiplie les coups de théâtre.
Faiseur plutôt doué, Giuliano Carnimeo réalise avec une créativité certaine les nombreuses scènes d’action ponctuant le film. On assiste ainsi, en gloussant de plaisir, à une série de mises en bière expresses lors d’une poursuite à cheval, à une originale séance de torture avec une cloche d’Église, à une fuite organisée à coup de feux d’artifice ou encore à une fumeuse lecture de livres de comptes…
Inventif, immoral ‑ici tous les personnages, y compris Sartana, sont des fripouilles sans foi ni loi‑ souvent drôle, Bonnes funérailles… offre une réjouissante (re)découverte pour tout amateur de western italien qui se respecte.