par Jean-Baptiste Thoret
19 avril 2012 - 17h16

Boardwalk Empire saison 1

année
2010
Créateur
InterprètesSteve Buscemi, Michael Pitt, Kelly MacDonald, Michael Shannon, Stephen Graham, Michael Stuhlbarg, Gretchen Mol
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Tout commence le 6 janvier 1920, lorsque le traité sur la Prohibition est voté. Mais dans le casino d’Atlantic City, sorte de Las Vegas balnéaire, les huiles de la ville fêtent l’événement en grande pompe.

Et pour cause, l’interdiction d’alcool ouvre la possibilité d’un trafic monstre sur lequel Nucky Thomson (formidable Steve Buscemi), trésorier et homme influent de la ville, va tenter de régner, aidé par son homme de main (Michael Pitt) et son shérif de frère. Mais les clans mafieux se multiplient, Chicago voit l’éclosion d’un certain Al Capone, les bootleggers prolifèrent dans tous le pays (les contrebandiers) et le marché des substances illicites en attire plus d'un.

Adapté d’un livre de Nelson Johnson et écrit par Terence Winter, le créateur des Soprano, Boardwalk Empire constitue d’abord une pierre supplémentaire apportée à l’édifice mafieux de Scorsese mais, loin de la violence explosive des Affranchis ou des Infiltrés, celle de Boardwalk s’opère de façon feutrée, entre officines privées et meetings politiques.

On sent bien que Scorsese a voulu éviter la redite et signe ici une fresque ambitieuse qui reconstitue à merveille l’une des grandes périodes de mutation de l’Amérique (le capitalisme à grande échelle, la corruption grandissante ou l’inexorable libération des mœurs, donnant lieu à quelques séquences particulièrement audacieuses pour une production télévisée), où chacun tente de trouver sa place au soleil.

Époustouflant, le casting de la série contribue largement à la réussite de cette première saison dont on attend, avec impatience, la suite. Indispensable.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
dvd
cover
Tous publics
Prix : 39,99 €
disponibilité
11/01/2012
image
5 DVD-9, 636', zone 2
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 2.0
Hongrois Dolby Digital 2.0
Polonais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, tchèque, hongrois, polonais, croate, danois, grec, finnois, hébreu, norvégien, portugais, roumain, slovène, turc, norvégien, suédois
7
10
image
Si nous ne devions noter que les décors, les costumes et la reconstitution historique, nous attribuerions la note maximale. Mais cette image DVD a beau nous plonger au cœur des années 20 avec une classe folle, cela n'efface pas pour autant les petits défauts de définition, le manque de précision dans les scènes sombres (nombreuses), le côté un peu lisse du rendu (notamment sur les visages) et les contrastes serrés. Pas de quoi nous énerver. Juste nous agacer…
7
10
son
Côté son, ce DVD tient bien la route et restitue sans trop faire d'effort le raffinement de l'illustration musicale, les dialogues pas piqués des hannetons et les ambiances Surround. De la finesse en VO et une bonne présence sur toutes les enceintes (hormis le caisson). Le mixage français donne un peu plus d'importance encore aux enceintes surround mais ses doublages, bien que de qualité, n'égalent pas le jeu des comédiens originaux (la voix française de Michael Pitt est étrangement plus angélique qu'en réalité).
5
10
bonus
- Commentaires audio par l'équipe artistique en VO non sous-titrée des épisodes 1, 4, 6, 8, 11 et 12
- Atlantic City, la ville de tous les péchés (29')
- La tournée des Speakeasy de Chicago en compagnie d'un comédien de la série (24')
- Making of (19')
- Reconstitution du Boardwalk (5')
La majorité d'entre nous survolera les commentaires audio, n'étant pas sous‑titrés. Fort dommage… Idem pour le maging of, mais pour des raisons d'ordre promotionnel (on y voit d'ailleurs très peu d'images du tournage). Il nous reste tout de même trois morceaux de choix : l'historique d'Atlantic City (avec moult informations sur les origines de la promenade le long de la mer, l'implication des Afro‑Américains dans l'expansion de la ville, ou encore les personnages réels ayant inspiré le livre et la série) ; le module sur la construction du Boardwalk qui faisait autrefois 13 km de long (et le plus grand plateau de cinéma extérieur depuis de 1918) ; enfin, la tournée des Speakeasy en compagnie du comédien Greg Antonacc (Johnny Torrio dans la série), ces bars clandestins qui proliféraient durant la Prohibition, conçus pour pouvoir prendre la poudre d'escampette au plus vite.
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !