Blue Bloods saison 1
Dans le monde de la police new‑yorkaise, la famille Reagan est une véritable institution dont on suit le quotidien et les enquêtes. Depuis trois générations, tous ses membres servent dans la police. Le patriarche Henry (Len Cariou), ancien flic, est le père de Frank (Tom Selleck), devenu chef du NYPD, grand‑père de Danny (Donnie Walberg), détective, et de Jaimie (Will Estes), jeune flic en uniforme. Seule la fille Erin (Bridget Mynahan) est devenue procureur, et non pas flic.
L’emblématique Tom Selleck (65 ans) troque donc la chemise hawaïenne (mais garde la moustache) de Thomas Magnum pour l’uniforme du chef de la police de New York. Une illustre présence qui, dès le premier épisode, inscrit la série dans un registre plus proche des anciennes institutions cathodiques que sont NYPD Blue ou Hill Street Blue, que des Experts ou The Chase.
À l’image de ses nombreux protagonistes, la série fonctionne ainsi sur plusieurs registres où chaque personnage aurait pu appartenir à une autre série policière. Frank n'aurait pas défiguré dans NYPD Blue. De même que Danny dans The Shield, Erin dans Cold Case et le jeune Jaimie dans Southland. Une diversité de typologie de flics évoquée jusque dans le titre de la série : « Blue » faisant référence à la couleur de l’uniforme des policiers de la ville de New York, et « Bloods » au sang, d'un point générationnel.
Si le propos est bien souvent conservateur, traditionnel, voire républicain, la sympathie naturelle de Selleck, le soin apporté aux intrigues et la rigueur de la mise en scène (la série est tournée majoritairement en décors naturels à New York) font de Blues Bloods une série policière redoutablement efficace. Comme quoi, le classicisme a parfois du bon.