Blindés
Après avoir fait ses armes avec un petit film d’horreur plutôt honnête (Motel en 2007), Nimrod Antal passe à la vitesse supérieure et signe un film d’action flanqué d’un casting de poids moyens. Dillon, Fishburn et l’inénarrable Jean Réno forment une équipe de convoyeurs de fonds qui, un jour, décident de braquer leurs propres camions et de simuler une attaque extérieure. Mais le jeune Ty, soldat revenu d’Irak et nouvelle recrue dans la bande, voit d’un œil circonspect cette entorse à la loi.
La première partie du film s’avère prometteuse. Plutôt que de s’engouffrer immédiatement dans l’action, Nimrod Antal prend son temps pour décrire le quotidien de ses personnages, la complexité de leurs relations (le jeune frère dont Ty a la charge). Mais une fois l’enjeu du récit dévoilé, le film s’effondre et s’enferme dans un hangar, impasse spatiale et narrative dont il ne sortira plus. Suite à l’assassinat d’un clochard témoin de leurs exactions, Ty décide de faire volte‑face et se barricade dans un camion blindé. Pendant 45 minutes, ses collègues, l’œil rond et les sourcils froncés, vont tenter de le déloger. L’ennui s’installe et le film sombre au niveau d’un mauvais téléfilm.