Blanche-Neige et le chasseur
Au temps de la magie, des fées et des chevaliers, Blanche‑Neige et un chasseur s’allient pour faire tomber l’infâme reine Ravenna.
Sur le papier, revisiter le célèbre conte des frères Grimm en y insufflant de la noirceur et du spectaculaire avait de quoi séduire. À l’écran, le résultat est nettement moins probant. La promesse d’irrévérence s’évanouit au premier plan du film : les batailles épiques à l’épée se font sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée, et l’utilisation abusive de ralenti souligne un peu plus la banalité affligeante de la réalisation et du cadre.
Le metteur en scène Rupert Sanders était certainement plus inspiré par son actrice principale que par son scénario… et on le comprend. Le récit égraine les clichés et surligne à outrance ses références comme Princesse Mononoke, Le seigneur des anneaux ou Robin des Bois, mais ne parvient jamais à se forger sa propre identité.
Tout sonne faux d'ailleurs, des décors aux soldats en passant par les sept nains, qui ont l’air de Hobbits en préretraite, ou encore la reine Charlize Theron, qui déclame des dialogues affligeants comme elle aurait hurlé du Hamlet à une salle de spectateurs malentendants. Kristen Stewart et sa tête de mérou électrocuté ne relève pas le niveau. Bref, on s’ennuie ferme.