par Carole Lépinay
24 mars 2017 - 15h01

Blair Witch

année
2016
Réalisateur
InterprètesJames Allen McCune, Callie Hernandez, Corbin Reid, Brandon Scott, Wes Robinson, Valorie Curry
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Il y a dix‑sept ans, James (James Allen McCune) perdait sa sœur dans des conditions mystérieuses. Traumatisé par cette disparition, il décide de se rendre dans la forêt de Blackhills (Maryland) dans l’espoir d’y trouver des réponses. Avec trois amis et un couple de locaux, il s’engouffre dans les bois réputés hantés.


Lorsque le film du tandem Daniel Myrick/Eduardo Sanchez sort en 1999, il incarne une curiosité expérimentale pourtant inspirée d’un procédé filmique déjà pratiqué vingt ans auparavant, le fameux found‑footage initié par Ruggero Deodato avec le nauséeux Cannibal Holocaust. Depuis, nombre de navets casés dans des franchises peu inspirées (Paranormal Activity, Rec) ont contribué à épuiser le potentiel du petit labo d’expérimentations formelles.

 

Blair Witch la suite n’échappe malheureusement pas à la liste des ratés, et ce, malgré le recours à des outils techniques performants (microcaméras fixées à l’oreille, drone en guise d’éclaireur). Autant d’innovations qui saturent le champ horrifique avec des bruitages assourdissants, des chutes brutales d’arbres et de victimes, des silhouettes malingres plus rapides que l’éclair, bref, tous les tics autodestructeurs du genre (soupirs).

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
23/01/2017
image
BD-50, 89', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Anglais Dolby Atmos/Dolby TrueHD 7.1
Français DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
3
10
image

Vue et revue, cette esthétique ne fait plus rêver ni même flipper. Beaucoup de scintillements, de grain, d'arrière‑plans moutonneux, de flous et de contre‑jours agaçants. Parfois, on n'y voit même plus rien avec un écran noir de chez noir (resoupirs).

7
10
son

Une bande‑son d'abord dépouillée, puis peu à peu gavée de détails sonores et d'effets grandiloquents qui finissent par taper sur le système. Des grondements sourds en basses fréquences, des branches et des feuilles qui craquent, beaucoup de cris, des grattements, des souffles rauques, le tout de plus en plus intense et jouant avec l'espace. La VO Dolby Atmos ne lésine sur aucun détail pour mettre en valeur les seuls atouts de film : son design sonore et la précision de ses bruitages. La séquence filmée du drône en est sans doute le meilleur exemple avec bourdonnements des rotors, vent et autres détails très réalistes tout autour de nous.

 

Moralité, c'est à la fois basique (on n'est guère surpris, pas vraiment d'ambition musicale hormis deux séquences dans une voiture) et très bien fait d'un point de vue technique. 

5
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur en VO non sous-titrée
- Making of en six parties (106')
- La maison de l'horreur, visite du plateau (16')
- Bande-annonce

Une petite visite du plateau hanté en compagnie du réalisateur et quelques images rigolotes des filles de la bande qui prennent réellement peur sur le tournage en pleine nuit. Le making of est d'ailleurs plutôt bien ficelé et permet d'en savoir plus sur la méthode de filmage et de montage du film (prévoir tous les points de vue des caméras subjectives à l'avance pour ne pas se retrouver bloquer en post‑production, huit caméras à gérer…). Avec un joli coup de com raconté par les principaux intéressés dans l'un des modules ou comment cacher le titre de son film jusqu'à la toute première projection.

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