Blair Witch
Il y a dix‑sept ans, James (James Allen McCune) perdait sa sœur dans des conditions mystérieuses. Traumatisé par cette disparition, il décide de se rendre dans la forêt de Blackhills (Maryland) dans l’espoir d’y trouver des réponses. Avec trois amis et un couple de locaux, il s’engouffre dans les bois réputés hantés.
Lorsque le film du tandem Daniel Myrick/Eduardo Sanchez sort en 1999, il incarne une curiosité expérimentale pourtant inspirée d’un procédé filmique déjà pratiqué vingt ans auparavant, le fameux found‑footage initié par Ruggero Deodato avec le nauséeux Cannibal Holocaust. Depuis, nombre de navets casés dans des franchises peu inspirées (Paranormal Activity, Rec) ont contribué à épuiser le potentiel du petit labo d’expérimentations formelles.
Blair Witch la suite n’échappe malheureusement pas à la liste des ratés, et ce, malgré le recours à des outils techniques performants (microcaméras fixées à l’oreille, drone en guise d’éclaireur). Autant d’innovations qui saturent le champ horrifique avec des bruitages assourdissants, des chutes brutales d’arbres et de victimes, des silhouettes malingres plus rapides que l’éclair, bref, tous les tics autodestructeurs du genre (soupirs).