Blackout total
Meghan Miles (Elizabeth Bank), une ravissante présentatrice d’info du matin sur une grande chaîne de télévision américaine, échoue à son dernier entretien d’embauche et se fait larguer par son petit copain dans la foulée. Après une nuit de débauche en tous genres, ses producteurs la rappellent : elle a droit à une seconde chance mais doit débarquer fissa au studio. On vous laisse imaginer la suite, semée d’embûches.
Cette comédie prévisible, très inspirée par After Hours et Very Bad Trip, est une succession de clichés balourds que rien ne vient sauver de la consternation. La mise en scène ultra‑classique se contente de filmer sous toutes les coutures l'actrice principale ‑certes charmante‑, sans jamais trouver le ton juste ou suffisamment décalé pour créer l’empathie. Les dialogues sont dans la même veine : d'une pauvreté abyssale.
Bref, en dehors de quelques saynètes assez drôles, on se demande bien ce qu’Elisabeth Bank est venue faire dans cette galère. Elle a beau multiplier les grimaces et les roulements oculaires, rien n’y fait. On s’imagine d'ailleurs très bien le réalisateur défendre son projet dans le bureau de la production à coups de références qui ont cartonné au box‑office. Le problème, c’est que jamais l’inspiration et l’originalité ne semblent avoir été ses principaux arguments. Bref, d’un point de vue artistique, c’est bel et bien le blackout total.