par Jean-Baptiste Thoret
14 septembre 2015 - 11h55

Birdman

année
2015
Réalisateur
InterprètesMichael Keaton, Zach Galifianakis, Edward Norton, Andrea Riseborough, Emma Stone, Naomi Watts
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Le meilleur de Birdman se trouvait peut‑être dans la bande‑annonce du film, laquelle a sans doute largement contribué au succès d’estime du film. On y voyait Michael Keaton, l’air éberlué et en caleçon, traverser Times Square en pleine nuit et au milieu d’une foule compacte. Malaise d’un acteur de Broadway, lequel se retrouvait expulsé de son théâtre et éprouvait la plus grande difficulté à rejoindre la scène où l’attendaient ses partenaires de jeu.

Cet homme, c’est Riggan Thompson, interprété par un Keaton en grande forme, qui, on le comprend vite, fut une ancienne gloire de Hollywood avant de rejoindre le club très peuplé des acteurs mis sur la touche par l’industrie du cinéma. Afin de se refaire une (petite) santé artistique, Thompson a donc rejoint les planches mais il lui reste à régler l’essentiel : se débarrasser une fois pour toutes du rôle de super‑héros qui fit de lui une star, le Birdman du titre, qui hante aussi bien son esprit que certains plans du film ‑rappelons que Keaton fut le Batman de Burton dans les années 1990‑.

La finesse, la subtilité, l’intelligence en somme, n’ont jamais été les marques de fabrique du cinéma bruyant d’Iñárritu qui, hormis Amours chiennes (premier film et seule réussite de sa carrière), n’a cessé d’enchaîner des films pachydermiques et choraux (Babel, 21 grammes), dégorgeant de sentimentalisme et de discours écrits en majuscules mais qui résonnent creux.

Birdman n’échappe pas à la règle du barnum inarritien : du faux plan‑séquence tapageur dont on cherche pendant deux heures la raison d’être, à la myriade de personnages névrosés que le cinéaste s’obstine à punir, Birdman ressemble à une démonstration de force égotique sur fond de percus jazzy horripilantes, mais qui a su entourlouper l’académie des Oscars (Meilleur réalisateur, Meilleur film). Tant pis.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
08/07/2015
image
BD-50, 129', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audiodescription
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, néerlandais, portugais, russe, tchèque, grec, hindi, hongrois, italien, polonais, roumain, slovène, turc, anglais pour malentendants, espagnol, coréen, chinois
8
10
image
Le plan‑séquence sur lequel repose tout le film n'étant qu'illusion et finalement gadget inutile, il nous reste à apprécier la précision de l'image, la photographie très stylisée et la gamme chromatique joliment travaillée. Le résultat est beau à voir, doux et moelleux, même lors des passages plus sombres (couloirs et loges étroits, coulisses du théâtre).
8
10
son
Optez pour la VO d'office, même si la VF DTS 5.1 mi‑débit fait le job. Vous bénéficierez alors d'une meilleure aération de la bande‑son, d'une présence accrue des percussions qui illustrent le film par intermittence et d'un bien meilleur découpage voix/bruits d'ambiance.
5
10
bonus
- Coulisses (33')
- Conversation entre Keaton et Iñárritu (14')
- Photos
Une fois n'est pas coutume, le making of fait ce qu'il dit, à savoir entrer dans les coulisses du film par la petite porte afin de nous laisser assister aux répétitions millimétrées (pour le fameux plan‑séquence), découvrir les acteurs blaguant entre deux prises, ou encore capter quelques commentaires de l'équipe en plein travail. Un bon moment.
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