Billions saison 3
La bataille d’ego entre le procureur fédéral de New York Chuck Rhoades (Paul Giamatti), un homme retors mais incorruptible, et le golden boy milliardaire Bobby « Axe » Axelrod (Damian Lewis), un surdoué de la finance arrogant et soucieux de son image (voir Billions saisons 1 et 2), prend dans cette saison 3 une nouvelle dimension.
Les scénaristes rajoutent du sel sur les plaies et font entrer dans l’arène de nouveaux ennemis qui vont bientôt se confronter à nos deux protagonistes préférés. Mais ce sont surtout les personnages secondaires des précédentes saisons qui prennent ici davantage d’importance, un changement en douceur mais salvateur qui apporte un nouveau souffle à cette saison, toujours portée par ses joutes verbales dantesques.
Véritable marque de fabrique de la série, les dialogues sont en effet aussi ciselés que les situations à haute tension traversées par Chuck Rhoades, Bobby Axelrod et leurs proches. En sous‑texte, les auteurs poussent très loin la réflexion sur la quête du pouvoir et l’avidité, jusqu’à un épilogue qui se termine en apothéose, promesse d’une suite tout aussi palpitante.
À noter que si la saison reste complexe, elle est moins technique que les deux précédentes, une simplification qui l'ouvre à un public plus vaste, qui ne sera pas déçu de découvrir Paul Giamatti et Damian Lewis à l'œuvre, accompagnés des excellents Maggie Stiff (Wendy Rhoades), Lara Toby Leonard Moore (Bryan Connerty), Condola Rashad (Kate Sacker) et Aisia Kate Dilon (Taylor Mason). Une saison 3 remarquable.