Big Sky saison 1
Adaptée de la série de romans de C.J. Box, qui a fait du garde‑chasse Joe Pickett un enquêteur de récits policiers, Big Sky est sans doute la série la moins typée de David E. Kelley, le créateur d'Ally McBeal, Big Little Lies ou The Undoing.
Tout commence au cœur du Montana, quand deux sœurs et une prostituée locale se font enlever par un routier coincé quelque part entre Duel et Psychose. Les belles références s'arrêtent malheureusement vite tant l'ambiance tendue du départ se dilue avec l'arrivée de trois détectives privés locaux ‑deux filles et un garçon‑ qui recentre l'intrigue moins sur l'enquête en cours que sur le trio amoureux aux contours flous. Lancé dans une course contre la montre effrénée pour sauver les victimes avant qu'il ne soit trop tard, le « club des trois » se heurte bientôt à un patrouilleur local aussi effrayant qu'un grizzly shooté au miel.
Bienvenue en contrée Disney, un endroit où même quand on s'appelle David E. Kelley, on se doit de gommer les aspérités sur l'autel de la bonne conscience. Hormis le physique particulièrement canon de ses deux actrices principales, tout un vestiaire de chemises à carreaux, de belles boucles de ceinture du cru et un label girl power gros comme un camion, Big Sky ne parvient jamais à explorer les ressorts country de son récit. Dommage pour le côté polar.