Bienvenue à Gattaca
Dans un futur proche où tout doit être absolument parfait, les hommes sont créés plus beaux et plus intelligents dans des éprouvettes. Seuls ceux qui possèdent les meilleurs gènes ont accès aux métiers les plus convoités. Vincent (Ethan Hawke), enfant « naturel », est corvéable à merci à cause d'un simple problème cardiaque, jusqu'à ce qu'il usurpe l’identité d’un candidat a priori idéal (Jude Law). Ensemble, ils déjouent les systèmes de contrôle qui régissent ce monde effrayant. Mais leur course à une vie meilleure dérape quand un meurtre est perpétré à Gattaca.
Pour ce drame rétrofuturiste dont l'atmosphère étouffante et lancinante a marqué la fin des années 90, Andrew Niccol a puisé dans les années 50, et le travail de l'architecte Frank Lloyd Wright en particulier (le Marin County Center notamment), un univers minéral et épuré baigné de nappes jaunes anxiogènes.
Au‑delà de l'esthétique forte et oppressante, Andrew Niccol (Simone) cherchait à dénoncer à travers cette dystopie les dangers d'un monde normé, sans surprises, à la recherche de la perfection, où les maladies et les failles sont effacées au profit du soi‑disant progrès. Un monde « parfait » pas très joyeux qui résonne particulièrement à l'heure du Covid.