Betty
Betty (Marie Trintignant), une jeune femme visiblement de bonne famille, débarque imbibée dans un bar appelé « le trou ». Laure (Stéphane Audran), une habituée du coin, la prend sous son aile et l’accueille dans sa chambre d’hôtel.
Dix ans après Les fantômes du chapelier (1982), Chabrol adapte à nouveau un roman de Simenon, son écrivain de prédilection. Voyage dans le temps intime et la psychologie d’une alcoolique infidèle rejetée par sa famille bourgeoise et arrachée à ses enfants, Betty se passe de séquences d’action. À travers un cheminement mental douloureux mais nécessaire, l’héroïne brisée se désintoxique et choisit les combats du règne animal plutôt que de rester victime.
« Betty est un personnage intéressant car l’humain et l’animal se battent en elle. Et c’est l’animal qui gagne », soit la caractérisation d’une femme finalement très forte selon le cinéaste.