Better Call Saul saison 1
Évoqué avant même la fin de Breaking Bad, Better Call Saul est le spin off de la série culte éponyme, fruit de l’imagination du même auteur, Vince Gilligan. Il met en scène le parcours chaotique de James McGill, un petit avocat sans le sou d'Albuquerque, Nouveau‑Mexique, avant qu’il ne devienne le véreux et désespéré Saul Goodman (un pseudo, donc), le défenseur des pires truands de la ville et du redoutable Heisenberg, ex‑Walter White, prof de chimie devenu redoutable trafiquant de drogue.
Cette première saison est à accueillir comme un palier de décompression destiné à sevrer les fans les plus hardcore de Breaking Bad, toujours pas remis de la fin de leur série préférée. En plus de faire revivre plusieurs personnages emblématiques de la série originale, Better Call Saul embrasse la même forme de mise en scène, de montage et de narration. Le rythme y est tout autant dilué, la musique envoûtante et la signature graphique toujours aussi enthousiasmante (chaque épisode bénéficie d’un cadre, d’une photo et d’un esthétisme similaires à ceux de la série originale).
Mais au‑delà de la forme très réussie, on savoure la qualité de l’interprétation de Bob Odenkirk, toujours aussi impressionnant dans la peau de Saul. Dans un même épisode, il réussit à rendre son personnage détestable, grotesque, touchant, drôle, pitoyable et émouvant. Il ne reste plus qu’à se laisser embarquer par l’intrigue (qui met un peu de temps à démarrer, il est vrai) pour définitivement se convaincre que Better Call Saul, sans être à la hauteur de Breaking Bad, vaut largement le détour.