Belgica
Jo (Stef Aerts) et Frank (Tom Vermeir) sont deux frères au profil complètement différent. Ce dernier, père de famille a priori bien rangé, ne tarde pas à se laisser embarquer dans la petite affaire du frangin : l’ouverture de son propre bar à Gand, le Belgica, et le début d’une vie mouvementée de noctambules.
En nous ouvrant les portes du Belgica, ancien bouge à pochetrons converti en bar branché transgénérationnel, Felix Van Groeningen (réalisateur du poignant Alabama Monroe, César du Meilleur film étranger, Prix du public au Festival de Berlin) propose une immersion fortement alcoolisée dans un espace propice à la transgression des interdits.
Rock and roll en diable, le fameux lieu de perdition (comme le nomme à juste titre l’un des frangins partenaires) aligne autant de rails de coke que de nanas délurées. Et pourtant, ce qu’ils croient représenter un havre fédérateur met bientôt leur complicité à rude épreuve. Pas facile d’associer la famille et le travail de nuit… Il n’en demeure pas moins que l’ambiance au Belgica est assurée avec sa bande originale signée Soulwax, un prodigieux binôme belge électro‑rock.