Battleship
Retour à Pearl Harbor, archipel de Hawaï. Michael Bay et ses séquences aériennes mémorables ne sont plus là. Cette fois, les kamikazes se trouvent du côté des forces US. Flashback.
Un héros qui s'ignore (Taylor Kitsch) traîne de rade en rade à la recherche d'une bonne bière et de jolies donzelles, au grand dam de son frère (Alexander Skarsgard, True Blood), capitaine de vaisseau de guerre émérite qui va finir par enrôler le cadet dans la marine. Le miracle opère. Devenu officier, le bougre navigue aujourd'hui sur un destroyer en charge de l'armement. La vie se déroule paisiblement entre exercices militaires en mer (des simulations de combats donc) et matchs de foot débridés (encore un simulacre guerrier). Mais au cours d'une manœuvre d'entraînement aux côtés de bateaux japonais, l'US Navy tombe sur un os. Une forme gigantesque non identifiée qui ne va pas tarder à répondre coup pour coup aux attaques. La bataille navale peut commencer.
Entre cartoon et immense partie de jeu vidéo dont il reprend les codes, à commencer par l'analyse en temps réel des ressources ennemies, Battleship ne trompe à aucun moment sur la marchandise et assume tout avec un savoir‑faire certain (Peter Berg, ce n'est pas rien, Hancock, Friday Night Lights). On remarquera que les missiles du film s'enfoncent dans les carlingues en deux temps, exactement comme les pions du « vrai » jeu. Quant au tracé des balises météo marines, il vous rappellera forcément le plateau millimétré de votre enfance sur lequel deux camps s'affrontaient sans raison. Ludique et fun en 2012. Depuis, il y a eu Pacific Rim…