Battle of the Year
Une équipe US de break dance pas vraiment au sommet de sa forme, emmenée par un ex‑coach de basket en proie à ses vieux démons alcoolisés (Josh Holloway, Lost, a dû penser fort à ses prochaines vacances avant d'accepter le rôle), projette de remporter la prochaine Battle of the Year, la plus grande compétition mondiale de break dance qui se tient chaque année en France. Après un casting façon télé‑réalité (interviews face caméra, photos punaisées sur un paperboard, gros plans poussifs sur les candidats en attente des résultats, etc), les entraînements en milieu confiné peuvent commencer, avec élimination des plus faibles chaque semaine.
Vous l'aurez compris, le réalisateur Benson Lee n'est pas allé chercher bien loin ses influences en puisant un à un les codes des émissions de télécrochet (The Voice, Nouvelle Star, X Factor & co) pour donner à son long métrage des allures de « film réalité ». Le hic, c'est que tout fait toc, à l'image des nombreux et risibles plans sur le tramway montpelliérain dont on sent qu'il fut l'objet d'âpres négociations entre la production et la ville.
Malgré les stars de la discipline présentes à l'affiche et la trombine du rappeur Chris Brown, Battle of the Year ne parvient pas à créer une fiction solide autour d'une discipline artistique encore réservées aux initiés. Benson Lee devrait peut‑être revenir au documentaire (voir sur le sujet son Planet B‑Boy).