par Cédric Melon
30 janvier 2015 - 12h30

Banshee saison 2

année
2014
Créateurs
InterprètesAntony Starr, Ivana Miličević, Lili Simmons, Ulrich Thomsen, Frankie Faison, Hoon Lee
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Les héros de Banshee, la série produite par Alan Ball (True Blood), sont de retour pour une saison 2 encore plus décapante et sulfureuse que la première.

On suit avec délectation les turpitudes de Lucas Hood (l’acteur néo‑zélandais Antony Starr), un voleur professionnel qui, par un incroyable concours de circonstances, s'est retrouvé shérif de la petite ville de Banshee. Durant la saison 1, il se confrontait à un riche industriel amish, psychopathe et ultra‑violent. Dans la saison 2, l’étau se resserre autour de Lucas Hood, dont le secret est plus que jamais en danger et les ennemis toujours plus nombreux.

Cette nouvelle saison enchaîne avec le même plaisir malicieux les bastons ultra‑violentes, les scènes de sexe sulfureuses et les séquences de torture insoutenables avec une approche comics/série B assumée à 100%. On imagine d'ailleurs sans mal un Quentin Tarantino œuvrer en coulisse, dont le but inavouable serait de tourner une version TV d'un Pulp Fiction sous adrénaline.

Car tout est surréaliste dans Banshee, trou paumé imaginaire de Pennsylvanie où toutes les femmes, qui craquent pour le shérif ténébreux, pourraient faire la page centrale du magazine Playboy, et où tous les ennemis de Lucas Hood ont fait « combat à mains nues » première langue.

Mais au‑delà de la forme irrévérencieuse, le fond est d’une noirceur abyssale, soit une réflexion pertinente sur la quête absolue de repères et d’identité, à l’image de son héros dont on ignore jusqu’au véritable prénom et le passé, que l’on imagine improbable.

Le résultat est jouissif et certains épisodes sont des chefs‑d'œuvre de maîtrise scénaristique décalée. On pense en particulier à l'épisode 5, de toute beauté, qui pourrait être un peu l'équivalent de l’épisode de « la mouche » de Breaking Bad. Si vous ne connaissez pas encore Banshee, c’est vraiment le moment de vous y mettre.

Pour info, la première utilisation du terme « Banshee », issu du folklore écossais et irlandais, remonte à 1771. Banshee étant une créature divine, à la fois protectrice des terres et des familles, mais également messagère de mort. On ne pouvait pas mieux tomber.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
04/02/2015
image
4 BD-50, 10 x 52', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS 5.1
Espagnol DTS 2.0
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand, espagnol, danois, finnois, norvégien, suédois
8
10
image
Pas grand‑chose à redire techniquement parlant, ces Blu-Ray mettent le paquet côté contraste, précision et densité des noirs, pour coller au mieux à l'esprit de la série. Zéro défaut à l'horizon bien sûr, et même de très beaux épisodes (notamment le 5) au cours desquels auteurs, réalisateurs, caméramans et monteurs se lâchent complètement, pour notre plus grand plaisir.
7
10
son
Bande‑son toujours aussi minimaliste et sèche, peu ou pas de musique, mais des silences planants qui nous plongent au cœur de cette BD sur écran. On n'est pas dans l'épure non plus, ambiances et effets Surround font le job pour donner vie à cette bourgade sous haute tension. VO toujours amplement conseillée pour son surcroît de folie et les voix originales des comédiens.
5
10
bonus
- Résumé saison 1 (1')
- Banshee, les origines : onze webisodes (44')
- Scènes coupées (7')
- Zooms sur les épisodes 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8 (11')
- Commentaires audio en VO non sous-titrée français des épisodes 2, 3, 5, 7, 10
- Scène de la conversation entre Otek et l'Albinos dans la prison (hors champ dans la série) (2')
- Trailer du « vol de diamant » en animation (6')
Les commentaires audio étant non sous‑titrés en français, on se repliera sur les onze webisodes revenant au début de l'histoire de Lucas Hood, avant qu'il n'arrive à Banshee. Ce qui nous fait donc carrément un nouvel épisode de 44 minutes au total. Quant aux courts focus sur certains épisodes, ils sont à réserver aux fans purs et durs.
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