Banshee saison 1
La nouvelle série produite par Alan Ball (True Blood) est une série B singulièrement musclée, violente, torride et décomplexée, à réserver à un public adulte. Plaisir (coupable) garanti !
Dans un coin paumé de Pennsylvanie, un homme fraîchement libéré de prison « honore » une serveuse généreusement siliconée dans la réserve d’un bar miteux où il vient de vider sa première bière tiède d’ex‑taulard, juste avant de trépaner à coups d’enclume deux braqueurs patibulaires et de s’improviser shérif de Banshee (nom du patelin en question).
Il ne faut pas dix minutes au premier épisode de la nouvelle série produite par Alan Ball (Six Feet Under, True Blood) pour donner le ton. Le héros de Banshee, Lucas Hood (l’acteur néo‑zélandais Antony Starr), est un voleur professionnel qui vient de purger quinze ans de prison. Une fois dehors, son seul et unique but est de retrouver son ex‑complice, sa compagne d’antan (la très belle Ivana Miličević) qui, depuis, a refait sa vie dans la petite bourgade avec un autre homme. Traqué par des tueurs sanguinaires, Lucas Hood va, par un incroyable concours de circonstances, devenir le shérif de Banshee et se confronter à un riche industriel amish, psychopathe et ultra‑violent dont le nom sonne à lui seul comme un programme : Kai Proctor.
Autant dire qu’il se passe beaucoup de choses pendant cette première saison de Banshee. À l’instar des séries B les plus audacieuses, les auteurs Jonathan Tropper et David Schickler revendiquent en permanence l’appartenance de la série au genre : si Banshee est un mélange savoureux de western poussiéreux et décomplexé, sorte de Justified sous adrénaline, la série fait avant tout référence aux magazines pulp, ces comics populaires bon marché dont s'est inspiré Quentin Tarantino pour écrire et réaliser son Pulp Fiction.
Sexe sulfureux, action premier degré et personnages bien trempés, voici « le thriller pulp » selon les propres mots de Alan Ball. Le résultat est cathartique et recèle même quelques séquences plutôt dérangeantes.