Bad Boys for Life
Miami. Lorsqu’un mystérieux tueur exécute les puissants de la ville, l’agent Mike Lowrey (Will Smith) rejoint une équipe d’élite afin de découvrir son identité. Fraîchement retraité, son acolyte Marcus Burnett (Martin Lawrence) laisse de côté ses telenovelas favorites et la garde de son petit‑fils afin de l’accompagner dans une mission à haut risque.
Film culte pour toute une génération, Bad Boys, réalisé en 1995 par le spécialiste des blockbusters Michael Bay (Armageddon, Pearl Harbor, la saga Transformers), dépoussiérait alors le buddy movie des années 1980 (48 heures de Walter Hill) en plongeant le genre dans le bain esthétique de son époque, entre MTV, clips de hip‑hop et humour décomplexé. Un modèle reproductible en masse qui occasionnera même un deuxième opus en 2003, suivi de cette dernière version spécialement conçue pour les nostalgiques des Nineties.
Car si Bad Boys avait su donner un coup de jeune au cinéma d’action hollywoodien de l’époque, il est aujourd’hui un peu à la traîne tant ce type de série B cool et vitaminée a aujourd’hui envahi les salles et les plateformes. Un revival appliqué donc plus qu'un pas en avant, qui récupère le tandem de flics le plus cool de Miami, pas tout à fait prêt à raccrocher les gants en dépit des années de service et de l’embonpoint qui menace Burnett. Entre bagnoles rutilantes et séquences d’action boostées par des clins d’œil à l’original (le plan à 360° autour du binôme de choc par exemple), le duo flamand Adil El Arbi et Billal Fallah (Black, Gangsta) se cale poliment sur le concept made in Bay : du fun, des vannes, une débauche d’effets pyrotechniques et un soupçon de conservatisme bon teint (Burnett ne pense qu’à Dieu et à sa famille). Avec ses 424,6 millions de dollars de recettes au box‑office mondial, Bad Boys for Life est paré pour un quatrième opus.