par Carole Lépinay
25 août 2020 - 10h38

Bad Boys for Life

année
2020
Réalisateurs
InterprètesWill Smith, Martin Lawrence, Paola Nunez, Jacob Scipio, Vanessa Hudgens
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Miami. Lorsqu’un mystérieux tueur exécute les puissants de la ville, l’agent Mike Lowrey (Will Smith) rejoint une équipe d’élite afin de découvrir son identité. Fraîchement retraité, son acolyte Marcus Burnett (Martin Lawrence) laisse de côté ses telenovelas favorites et la garde de son petit‑fils afin de l’accompagner dans une mission à haut risque.


Film culte pour toute une génération, Bad Boys, réalisé en 1995 par le spécialiste des blockbusters Michael Bay (Armageddon, Pearl Harbor, la saga Transformers), dépoussiérait alors le buddy movie des années 1980 (48 heures de Walter Hill) en plongeant le genre dans le bain esthétique de son époque, entre MTV, clips de hip‑hop et humour décomplexé. Un modèle reproductible en masse qui occasionnera même un deuxième opus en 2003, suivi de cette dernière version spécialement conçue pour les nostalgiques des Nineties.

 

Car si Bad Boys avait su donner un coup de jeune au cinéma d’action hollywoodien de l’époque, il est aujourd’hui un peu à la traîne tant ce type de série B cool et vitaminée a aujourd’hui envahi les salles et les plateformes. Un revival appliqué donc plus qu'un pas en avant, qui récupère le tandem de flics le plus cool de Miami, pas tout à fait prêt à raccrocher les gants en dépit des années de service et de l’embonpoint qui menace Burnett. Entre bagnoles rutilantes et séquences d’action boostées par des clins d’œil à l’original (le plan à 360° autour du binôme de choc par exemple), le duo flamand Adil El Arbi et Billal Fallah (Black, Gangsta) se cale poliment sur le concept made in Bay : du fun, des vannes, une débauche d’effets pyrotechniques et un soupçon de conservatisme bon teint (Burnett ne pense qu’à Dieu et à sa famille). Avec ses 424,6 millions de dollars de recettes au box‑office mondial, Bad Boys for Life est paré pour un quatrième opus.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
01/07/2020
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 124', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
Anglais DTS:X
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Japonais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais, arabe, flamand, néerlandais, japonais
10
10
image

Ce que l'on retiendra surtout de Bad Boys for Life ? Son image ultra‑méga supra rutilante boostée par une 4K tout simplement a‑to‑mique. Un festival de plans fait pour en mettre plein les yeux avec des voitures filmées comme des déesses au ralenti, des enseignes lumineuses qui crachent leurs néons flashy multicolores à travers l'écran, des fringues qui claquent comme à l'époque de Miami Vice (la série des années 80 de Michael Mann), et on en passe. Pas un millimètre de cadre n'a été oublié, tout le film a clairement été pensé, éclairé et filmé comme un immense clip de rap bling‑bling où le premier rôle serait tenu par Miami et son esthétique pop survitaminée. Une prouesse visuelle obtenue grâce à un tournage numérique optimal et malgré un Digital Intermediate seulement 2K (pas de HDR Dolby Vision non plus), le tout sursaturé en post‑prod pour un effet visuel dévastateur. Et une nouvelle fois la preuve qu'un très bon upscaling 4K peut faire aussi bien voire mieux que nombre de films captés en 4K native.

 

Au diable le bon goût et l'équilibre, on savoure chaque moment de ce gros morceau démo de 124 minutes. Un pur kiff taillé pour les installations les plus pointues capables de retranscrire des noirs insondables, des blancs divins, un vernis ultra‑brillant, une dynamique d'enfer et un relief proche de l'effet 3D. C'est dire… À voir rien que pour le fun. Et au passage une des plus belles images 4K de tous les temps (si si…).

10
10
son

Une telle image ne pouvait pas être accompagnée par une bande‑son ramollo. Le duo de réalisateurs flamands a logiquement gavé les enceintes à l'unisson avec des titres rap et des ambiances urbaines dignes des meilleurs clips du moment. Les poursuites pétardent, les moteurs vrombissent, les gunfights ressemblent à des petits films d'action à l'intérieur du film et la tchatche naturelle de Will Smith et Martin Lawrence fait le reste. 

 

Une bande‑son 100% active en VO DTS:X avec une présence sonore incroyable et parfaitement distribuée dans la pièce, supportée par des graves et des infragraves qui déboîtent. La sensation d'ouverture par rapport à la VF n'a rien à voir et prouve à quel point l'oreille humaine est faite pour un son à 360 degrés. 

 

Sincèrement, on pouvait difficilement faire mieux avec ce genre de film. Peut‑être un score plus pointu, moins attendu ? En attendant, on ne peut que rester scotché au canapé. 

5
10
bonus
- Scènes coupées (8')
- Scènes coupées et bêtisier (3')
- Ensemble jusqu'au bout : le making of (14')
- Il est temps (7')
- Complices (16')
- Cascades épiques (9')
- Bonus secrets (6')
- Audition de Stephen A. Smith (1')

Il y a de quoi contenter les fans de la franchise avec des suppléments fidèles à la dynamique fun du film. Entre quelques scènes coupées (franchement dispensables) et un bêtisier loin d'être des plus hilarants, focus sur le tandem de flics complices secondé par le binôme de réalisateurs flamands. Quant au listing des clins d'œil aux précédents opus disséminés dans le film, ils auront au moins l'intérêt de faire plaisir aux nostalgiques. 

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