par Carole Lépinay
12 septembre 2016 - 16h35

Bad Boy Bubby

année
1993
Réalisateur
InterprètesNicholas Hope, Calaire Benito, Ralph Cotterill, Syd Brisbane, Nikki Price, Natalie Carr
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Séquestré par une mère incestueuse pendant trente‑cinq ans, Bubby (Nicholas Hope) est jeté dans l’arène dans la société, en ignorant tout de ses codes. Ainsi, loin de sa caverne poisseuse, le jeune homme va parcourir les rues d’Adélaïde, y rencontrer des femmes, des hommes, un groupe de rock et savourer une pizza pour la première fois de son existence…

Récompensé au Festival de Venise, encensé par Tarantino et Nick Cave, Bad Boy Bubby n’a pas pris une ridule depuis sa sortie en 1993. Ovni trash et définitivement inclassable, il défie la réalité normée grâce à l’irruption de ce héros limite (et limité), balloté entre le mythe du bon sauvage et sa relecture décalée.

Pour parfaire la singularité du film, Rolf de Heer n’a pas lésiné sur les moyens techniques, il fit appel à trente‑deux chef‑opérateurs et expérimenta le son binaural (micros dissimulés dans la perruque de son acteur principal) de façon à accentuer l’étrange perception du monde d’un grand gamin qui s’en émerveille. Un chef‑d’œuvre frappadingue à découvrir de toute urgence.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/06/2016
image
BD-50, 113', zone B
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais stéréo binaural restauré
Anglais stéréo binaural d'origine
sous-titres
Français imposé
7
10
image
L'image est sombre, parfois lisible à moitié (parties plus ou moins bouchées) et parsemée de quelques défauts, mais d'une manière générale, le film profite à fond de la HD et du soin apporté à l'époque à la prise de vues. Un résultat étonnant qui fait plaisir à voir et participe grandement à l'envie de découvrir cet ovni tourné en Australie. Définition solide et patte indéniable de Rolf de Heer et ses (nombreux) directeurs photo.
7
10
son
La VO 5.1 ajoute au début du film une sorte de léger bruit de fond, mais on gagne sensiblement en hauteur et en présence à l'arrière, notamment sur les passages musicaux. La piste binaurale d'origine, restaurée ou non restaurée, ajoute à l'expérience « roots » du film. Du moelleux ou du rugueux, il faudra choisir. Dans les deux cas, c'est assez expérimental et fidèle aux souhaits du réalisateur.
5
10
bonus
- Entretien avec Rolf de Heer (14')
- Confessor, Caressor, court métrage de Tim Nicholls (1989) (20')
Rolf de Heer fait une petite présentation de son film hors norme, évoque la part sombre de l'enfance et les conséquences pas toujours désastreuses de la maltraitance, Bad Boy Bubby ayant été imaginé avec beaucoup d'humour et une issue optimiste.
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