Bad Ass
Vétéran de la guerre du Vietnam, sorte d’Expandable latino, Frank (Danny Trejo) devient du jour au lendemain le héros malgré lui de son quartier, lorsqu’il s’interpose dans une bagarre de bus. Mais Frank n’est qu’un retraité qui n’aspire qu’à une chose : qu’on le laisse tranquille. Un soir, son meilleur ami est assassiné à quelques pas de chez lui. Pour ce rustre cogneur au physique de catcheur buriné, c’en est trop. Devant l’impuissance avouée de la police, il décide de faire justice lui‑même.
Nul doute que le succès de Machette de Robert Rodriguez est à l’origine de ce Bad Ass, relecture très série B des exploits de Danny Trejo, second couteau du cinéma d’action américain atteignant sur le tard le haut de l’affiche.
Très pop et grindhouse dans sa forme, Bad Ass tient uniquement autour de son personnage principal, barbu paternaliste qui, au cours de sa croisade sanglante et cool dans les rues de Los Angeles, finira par prendre sous son aile une jeune mère et son fils, victimes d’un ex‑mari violent.
Pour le reste, le film est aussi sympathique que convenu. Mais le plaisir de voir Danny Trejo occuper presque tout l’écran durant 90 minutes vaut à lui seul ce petit détour coupable.