Babysitter Wanted
Fraîchement débarquée dans une nouvelle université, Angie (Sarah Thompson, vue dans la série Angel), jeune étudiante un peu fauchée, trouve un job de baby‑sitter pour une soirée, dans une grande maison perdue en pleine campagne. Mis à part l’air renfrogné de l’enfant qu’elle doit garder, tout semble normal. Tout, sauf les bruits menaçants, les coups de téléphone étranges… Dans cette bâtisse isolée, d’où vient réellement le danger ?
Depuis les années 80, les baby‑sitters ont toujours été des cibles faciles, le mètre étalon du genre étant sans conteste le premier Halloween, la nuit des masques de John Carpenter. Si ce classique est une référence avouée de Babysitter Wanted, impossible de le comparer à ce modeste DTV (Direct‑to‑vidéo) dans la veine du récent The House of the Devil, et qui partage avec lui une autre référence : Rosemary’s Baby. Mais là encore, Babysitter Wanted souffre de la comparaison avec ce dernier, puisqu’il verse dans le second degré durant sa seconde moitié, perdant en efficacité.
Un soupçon de torture porn (la série des Saw et Hostel), une bonne rasade de thriller en huis clos, un acteur adulé des fans de cinéma horrifique (Bill Moseley, vu notamment dans Massacre à la tronçonneuse 2) et quelques effets gore superflus : les réalisateurs Jonas Barnes et Michael Manasseri, dont c’est le premier long métrage, se sont gâtés en compilant tous leurs plaisirs coupables.
Néanmoins, il faut reconnaître un réel effort de mise en scène (gestion efficace de l’espace à l’intérieur de la maison) et une bonne ambiance générale, plastique et sonore. Un petit film sans prétention, à réserver aux fans les plus boulimiques du genre.