Away We Go
Après American Beauty et le très bon Les noces rebelles, Sam Mendes revient par la petite porte avec un film en demi-teinte centré sur un couple, Burt et Veronica, qui, apprenant qu’ils vont devenir parents, se mettent à paniquer.
Peu attachés à leur petite ville de province du Colorado, lâchés par des parents qui décident enfin de vivre leur vie façon années 60, Burt et Veronica se mettent en quête d’un endroit où élever leur enfant à venir. Comme le couple des Noces rebelles, déjà peu à l’aise dans l’Amérique des années 1950, celui de Away we go souffre aussi d’un mal-être existentiel, et décide de sillonner les États-Unis à la recherche d’un improbable pays d’Oz.
Comme dans tout road‑movie, nos deux futurs parents croisent des amis qui incarnent tous une forme de déréliction de la vie de couple et de la famille.
Peu à peu, le charme opère : grâce à ces deux acteurs quasi-inconnus au jeu incroyablement naturel, et à l’atmosphère légère et mélancolique de ce film radiographiant avec bonheur le malaise des trentenaires d’aujourd’hui.