Aux yeux des vivants
Dans une petite bourgade rurale, trois adolescents sèchent leur dernier jour de classe pour retourner jouer à Blackwoods, un studio de cinéma désaffecté. Mais très rapidement, ils s’aperçoivent que leur terrain de jeu favori est habité par des individus peu recommandables. La nuit tombée, de retour chez eux, ils ont la sensation de ne pas être seuls…
Aux yeux des vivants n’a que son titre et ses dialogues de français. Complètement sous influence du cinéma de genre américain, le tandem Alexandre Bustillo et Julien Maury n’a pas la prétention de réinventer le slasher, mais prouve qu’il maîtrise son sujet comme personne.
D’un bout à l’autre d’une maison, brutalement devenue hostile et dans laquelle la mise en scène exercera son chassé‑croisé entre le visible et le hors champ, l’intuition de l’Étrange(r) grandit jusqu’à revêtir la forme d’une créature organique et diaphane échappée de The Descent (Neil Marshall, 2005).
Un petit concentré d’horreur qui donne foi au cinéma de genre hexagonal.