Autopsy
Après avoir fait la fête toute la nuit, une bande de jeunes est victime d'un accident sur une route déserte. À peine remis du choc, ils réalisent qu’ils ont percuté un homme. Comme par enchantement, les secours arrivent et les transportent vers un étrange hôpital. En effet, le Mercy Hospital est loin d’être un établissement comme les autres. La longue descente aux enfers peut alors commencer.
Premier film d’Adam Gierasch (scénariste de Mother of Tears et Toolbox Murders), Autopsy doit son extrême glauquitude à la lividité maladive de ses décors. Lors des déambulations de captifs zombifiés ou durant la course pour leur survie des nouveaux arrivants, les couloirs deviennent infinis et la lumière blafarde nous rive avec eux dans cet espace labyrinthique jusqu’à la migraine. Puis les viscères explosent en masse dans le plus grand respect du cinéma de genre.
Malheureusement, malgré l’assemblage d’éléments efficaces, la sauce gore, délivrée à outrance, ne prend pas. Succédant à des films réussis, au pitch relativement identique (le corps comme objet expérimental dans Train de Gideon Raff en 2008 ou Turistas de John Stockwell en 2006), Autopsy se situe loin derrière parce qu'incapable de renouveler ce sous‑genre.