Automata
Dans un futur proche, les derniers hommes survivent grâce à des robots dont le comportement est réglé par deux protocoles. Jacq Vaugan, agent d’assurances de ROC, le constructeur des « automates », découvre par hasard que certaines machines ont trouvé moyen de violer le second protocole censé leur interdire de se réparer ou s’améliorer elles‑mêmes.
Le réalisateur Gabe Ibanez ne cache pas d’évidents clins d’œil à Blade Runner ou A.I. et une vraie volonté de créer un film de SF à l’ancienne questionnant l’émergence d’une intelligence artificielle. Autant de nobles ambitions qui se disloquent vite tant Automata est desservi par un scénario qui multiplie impasses, non‑dits et, à l’occasion, graves incohérences. Très rapidement, le film ne raconte plus grand‑chose, mais persiste à prétendre le contraire avec une certaine grandiloquence.
Les acteurs eux‑mêmes paraissent se rendre compte du naufrage : aucun n’est au rendez‑vous si l'on excepte la brève apparition de Melanie Griffith dont le visage, intégralement retouché par les chirurgiens, esthétiques fait un troublant écho avec la thématique du film. On ne peut guère se consoler en prisant simplement le look de certaines scènes tant celles-ci n’ont pas la moindre logique cinématographique ou dramatique, à l’image du piteux règlement de comptes final.