Au-delà des grilles
Coupable du meurtre de sa maîtresse, Pierre (Jean Gabin) débarque dans le port de Gênes afin d’échapper à la justice française. Errant dans les rues, à la recherche d’un dentiste pour une rage de dents, il fait la connaissance de Cecchina (Vera Talchi), une fillette de 13 ans, puis s’éprend de sa mère, qui décide de lui venir en aide. Bientôt, des tensions apparaissent entre les deux adultes et Cecchina, jalouse et opposée à cette relation naissante.
Les déambulations de Pierre dans les bas‑fonds décatis et les quartiers populaires abîmés par les bombardements d’une guerre récente, combinées à une histoire d’amour inexorablement vouée à l’impossible, résument parfaitement la rencontre entre deux grands courants cinématographiques exploités à l’époque.
Ainsi, le néoréalisme italien saisit le bouillonnement misérable des rues, lorsque le réalisme poétique français, tendance Zola, s’attarde sur un personnage (Gabin, interprète emblématique du courant) condamné d’emblée à l’implacable fatum.
Oscar du meilleur film étranger en 1951, récompensé par le prix de l’interprétation et la mise en scène en 1949, Au‑delà des grilles est un classique à découvrir.