Au bout de la nuit 2
Au bout de la nuit, premier opus alors signé par David Ayer en 2008, avait fait son petit effet : le quotidien d’une bande de flics de L.A, noir, pourri, à dégueuler, sorte de Colors de Dennis Hopper featuring Magnum Force, mais sans le moindre éclat de lumière.
Cette fois, c’est Ray Liotta, habitué des rôles borderline presque psychotiques depuis les Affranchis, qui remplace le duo Keanu Reeves/Christian Bale. Détective de la brigade des stupéfiants, Marty Kingston reçoit au cours d’une fusillade une balle destinée à son partenaire. Quatre ans plus tard, celui‑ci est assassiné. Marty fait alors équipe avec le chef des « homicides » (Clifton Powell) afin de traquer ce tueur de flics.
Inédit en salles, le film de Chris Fisher, réalisateur jusque‑là cantonné à la télévision, se contente de déplacer l’action de Los Angeles à Détroit (la ville de Robocop) et de broder sur le thème du premier film (corruption généralisée de la police et ses structures). Hormis la prestation impeccable et souvent inspirée de Liotta, l’ensemble est mollasson, répétitif et dénué de la moindre originalité. Les amateurs de polars sombres, flanqués de flics dignes des romans d’Ellroy, y trouveront leur compte, les autres passeront leur chemin.