Au bonheur des ogres
Première adaptation du roman de Daniel Pennac, Au bonheur des ogres raconte l'histoire de Benjamin Malaussène (Raphaël Personnaz) dont le métier est de servir de bouc émissaire au bureau des réclamations du grand magasin « Au bonheur parisien ». Jusqu'au jour où d'étranges événements surviennent partout où il passe, attirant les soupçons de la police et de ses collègues de travail. Avec l'aide d'une journaliste (Bérénice Bejo), il va peu à peu lever le voile sur ce mystère...
Tout le film est finalement résumé par le chef de la sécurité du grand magasin en question qui, croisant ce souffre‑douleur professionnel dans les vestiaires de l'enseigne, lui lance : « T'es un mec bizarre Malaussène. Et aux mecs bizarres, il leur arrive des trucs... bizarres ! ».
Et effectivement, les aventures de ce brave Malaussène sont excentriques à souhait et Nicolas Bary restitue à merveille ce côté loufoque et décalé. Mais il manque à cette enquête policière déguisée en comédie un véritable enjeu et de l'épaisseur aux personnages. Divertissant, original et bien fichu, c'est déjà pas si mal.