Atrocious
Une famille emménage dans une maison reculée pour les vacances. Quelques jours plus tard, la police arrive sur les lieux pour trouver des corps atrocement mutilés. Le visionnage de vidéos filmées par les enfants va expliquer toute l'histoire...
Faut-il tuer le found footage (littéralement « images trouvées ») ? Non, si cela donne des œuvres de la qualité d'un Diary of the Dead de George Romero ou même, dans une moindre mesure, d'un Cloverfield. Malheureusement, on se retrouve le plus souvent devant un énième Paranormal Activity, Apollo 18... ou cet Atrocious du Mexicain Fernando Barreda Luna, venu pour l'occasion réaliser son long métrage en Espagne.
Et ce dernier cumule toutes les tares du genre, à savoir des personnages creux, un scénario prétexte et une tendance à filmer le vide pour remplir un récit qui, heureusement, ne dépasse pas les 74 minutes. Voir des vidéastes amateurs documenter leurs errances paniquées et nocturnes dans un labyrinthe végétal n'est pas un concept des plus excitants, puisque cela se traduit à l'écran par d'interminables plans de branchages cadrés à la Parkinson. Ce qui constitue malheureusement l'essentiel d'Atrocious.
C'est bien dommage, car dès que le long métrage daigne montrer quelque chose de palpable, le décalage entre la brutalité des événements et la proximité créée par le « filmage réalité » parvient à instaurer un certain malaise. Mais en retardant au maximum ces séquences (qui arrivent durant les dix dernières minutes) via des scènes d'une aberrante inutilité, le scénario ne fait que renforcer cruellement son artificialité.