par Carole Lépinay
06 décembre 2017 - 15h11

Atomic Blonde

année
2017
Réalisateur
InterprètesCharlize Theron, James McAvoy, Eddie Marsan, John Goodman, Toby Jones, James Falkner
éditeur
genre
sortie
16/10/2024
notes
critique
6
10
A

Lorraine Broughton (Charlize Theron), agent secret de Sa Majesté, est envoyée à Berlin afin d’enquêter sur le meurtre d’un associé. Une mission plus que périlleuse dans la mesure où la Guerre froide a favorisé un panel d’agents doubles prêts à tout pour ne pas se faire débusquer.


Adaptation du roman graphique The Coldest City (Antony Johnston/Sam Hart), le film de David Leitch (aux commandes du prochain Deadpool) porte bien son titre quand Charlize Theron, espionne imperturbable mais sensuelle, électrise tout sur son passage, des repaires underground à l’esthétique outrancièrement rétro aux quartiers froids et industriels symptomatiques de l’Allemagne des deux blocs. Pour l’anecdote, l’actrice réalise toutes les cascades et les scènes d’action (après un entraînement intensif de trois mois), du reste, un plan‑séquence impressionnant de plus de sept minutes nous rend compte du résultat.


Fin des années 80, la techno et la new wave s’imposent à coups de nappes synthétiques et de voix caverneuses, les courses‑poursuites et les castagnes musclées s’enchaînent au rythme d’une bande originale qui envoie du lourd : Depeche Mode, The Cure, New Order, Peter Schilling, David Bowie, Queen, Falco, Nena… La touche rewind fonctionne à merveille. Un enrobage vintage brillamment fignolé sauve cette histoire de super‑agent sexy plutôt attendue.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
16/12/2017
image
BD-50, 114', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS:X
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS:X
Allemand DTS-HD Master Audio 7.1
Italien DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien, néerlandais
10
10
image

Le directeur de la photographie Jonathan Sela et le réalisateur David Leitch ont léché leur film à l'extrême. Une plongée froide et chic dans les Eighties où les looks de Charlize Theron s'accordent à la perfection aux décors (mêmes rayures de lampe et de robe, c'est beau). Une revisite outrancièrement rétro de l'Histoire récente façon comics pour un rendu remarquable, bourré de couleurs néon, de plans de nuit bien huilés, de fausse neige magique et d'ambiances qui claquent, en total contraste avec le Berlin Est, grisou à souhait mais toujours esthétiquement recherché. La définition et le piqué sont au top (un peu trop même, le maquillage commence à bien se voir à ce niveau de perfection).  

8
10
son

Qu'on se le dise tout de suite, le film serait moins remarquable sans sa bande‑son en or concotée par Tyler Bates, pourtant pas si bien utilisée à y regarder de plus près. Il manque ce côté opératique qu'auraient pu appoter certains titres s'ils avaient été employés sur des scènes plus fortes. À l'image du film qui n'emploie pas à fond ses formidables personnages, il ne ressort de la bande‑son que le plaisir d'entendre le meilleur et le plus emblématique du son des Eighities. C'est déjà ça. 

 

Par ailleurs, le film ne reposant pas vraiment sur ses dialogues, la VF pourra contenter les allergiques aux VO. La piste anglaise DTS:X reste toutefois largement préconisée pour l'impact des coups (et ils sont nombreux), le cachet inimitable des ambiances (boîtes de nuit, rues, manifestations) et la sentation d'ampleur. Du presque tout bon.

7
10
bonus
- Scènes coupées et versions longues (7')
- Bienvenue à Berlin (5')
- Les blondes ont plus de cran (7')
- Le maître de l'espionnage (4')
- Anatomie d'une scène de combat (8')
- Histoire en mouvement : l'agent Broughton et la poursuite (4')
- Commentaires audio du réalisateur et de sa monteuse islandaise

De courts modules plutôt sympatiques à suivre, des décors du Berlin de l'époque déplacés à Budapest pour les besoin du tournage, en passant par les entraînements musclés de l'impressionnante et très atlhétique Charlize Theron. Devant tant de maîtrise et de capacités (elle peut enchaîner jusqu'à une vingtaine de mouvements de combat à la suite), les chorégraphes (qui filment aussi les scènes d'action) sont allés jusqu'à réorchestrer à nouveau certains passages afin de laisser la caméra tourner le plus possible. 

 

Un peu plus loin dans les bonus, la comédienne sud‑africaine, aussi productrice du film, avoue avoir voulu tourner à la dure. Elle en a largement eu pour son compte, ses prouesses physiques et combatives sont indéniables. 

 

Ne pas louper le module de 8 minutes sur LE plan‑séquence du film. Un morceau de bravoure qui n'en finit pas et a visiblement exténué les comédiens malgré les décors plus vrais que nature mais tout en mousse pour éviter les blessures.

 

Enfin, le réalisateur se livre à un bel exercice de style au sein du commentaire audio. On en apprendra beaucoup sur les trucs et astuces de chaque corps de métier. Choix de chansons, dessous des effets spéciaux, il n'oublie rien. Par exemple, à l'ogirine, les comics ne recèlent pas toutes ces scènes d'action. Sa monteuse islandaise, présente à ses côtés, n'est pas en reste quand il s'agit de révéler quelques techniques. La respiration de Charlize Theron dans son bain de glaçons au début du film, c'est elle !

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