ATM
Par une nuit de grand froid, trois collègues de bureau font une halte à un distributeur automatique perdu au beau milieu d’une zone désaffectée. Ils s’y retrouvent coincés, craignant la présence d’un homme mystérieux, étrangement figé à l’extérieur. Lorsque celui-ci assassine un gardien de nuit, le trio réalise que leur vie ne tient qu’à un fil. Dehors, la menace s’amplifie, tandis qu’à l’intérieur de la cabine, les températures chutent et deviennent insoutenables.
Voici un exercice plus que périlleux auxquels se livrent le réalisateur David Brooks et son scénariste Chris Sparling (qui donne à nouveau dans le thriller à huis clos, après le très claustrophobe Buried).
En dépit du traitement efficace accordé à un lieu unique et verrouillé, les maladresses flagrantes s’amoncellent et nous laissent perplexes quant au sort prémédité des personnages. Bien sûr, leurs portables les ont lâchés, le distributeur d’argent est situé dans un wilderness urbain et le psychopathe en anorak apparaît d’autant plus cruel qu'il est dépourvu de tout mobile. Mais la course à la survie atteint bel et bien ses limites, dès lors que les pulsions diverses et variées se distillent dans une trappe manipulée par un boogey man de pacotille.