par Carole Lépinay
10 juin 2019 - 17h25

Assassination Nation

année
2018
Réalisateur
InterprètesOdessa Young, Abra, Suki Waterhouse, Hari Nef, Colman Domingo, Bill Skarsgård
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Salem. Lily (Odessa Young) et ses trois meilleures amies sont accros aux réseaux sociaux, selfies, emojis, snapchats et sextos, rien de tout ce qui peut ébranler la toile n’a de secret pour elles. Le jour où la ville se retrouve victime d’un piratage informatique, les données personnelles et la vie privée des habitants éclatent au grand jour. Accusée du délit, Lily s’apprête à vivre la nuit la plus cauchemardesque de son existence.


Dans l’objectif de Sam Levinson (fils de Barry Levinson, Rain Man, Good Morning, Vietnam), les dérapages de l’ère 2.0 donnent lieu à une réflexion acerbe sur des comportements individuels (le bon père de famille, le petit ami compréhensif) prédisposés à l’effet de meute. Jalonné de références cinéphiliques, allant de M le Maudit (Fritz Lang, 1931) à la saga American Nightmare, le prétendu teen movie bascule brillamment vers un survival au féminin (et féministe). La chasse aux sorcières peut commencer.

 

À noter, Sam Levinson vient de signer la toute première série sur les ados de HBO, percutante et dérangeante, Euphoria.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
10/04/2019
image
BD-50, 108', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, danois, finnois, norvégien, suédois
7
10
image

Bienvenue dans l'univers girly trash de ces lolitas 2.0 adeptes des écrans et autres réseaux sociaux. Parfois brouillon et volontairement sali, le film de Levinson use et abuse des incrustations de SMS et autres vidéos à l'écran, du split screen et de tout un tas d'effets dans l'air du temps. Cela manque parfois de stabilité et de précision (le léger voile n'aide pas), mais l'effet recherché est atteint : brouiller les pistes et saisir la capacité des Millennials à zapper tout ce qui bouge.

7
10
son

Montage cut hyper‑nerveux dans la droite ligne de l'image. Un rendu pas vraiment raffiné qui ne se pose jamais mais parfaitement adapté à sa cible. On préféra la VO pour ses basses, ses ambiances plus marquées et les voix qui collent mieux à l'ambiance trash du film. Une spatialisation bien plus ample que la VF recroquevillée sur elle‑même.

3
10
bonus
- Scènes coupées/rallongées/alternatives (18')
- Bêtisier (6')

À découvrir, une prise complète de Reagan sur le hacker, le point de vue d'Em lors de la soirée chez les Lacey ou encore une conversation entre Nance et Lily. Juste de quoi prolonger le visionnage sans pour autant apporter de relief à l'ensemble. 

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