par Paco Altura
02 mai 2017 - 15h21

Assassin's Creed

année
2016
Réalisateur
InterprètesMichael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Denis Ménochet, Michael K. Williams
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Le criminel Callum Lynch échappe à la mort pour être soumis à l’Animus, une machine révolutionnaire créée par Sofia Rikkin. L’Animus catapulte Lynch dans la peau et les souvenirs d’un de ses ancêtres, Aguilar, féroce guerrier espagnol du XVe siècle. Lynch découvre qu’Aguilar faisait partie de la société secrète des Assassins, engagée dans une lutte mortelle contre les Templiers assoiffés de pouvoir. Il comprend aussi que Sofia et sa machine œuvrent pour les Templiers et l’utilisent pour localiser la pomme d’Eden, un puissant artéfact qu’Aguilar devait protéger à tout prix.

 

Ce déconcertant et original récit de voyage dans le temps est attrayant, même pour ceux qui n’ont pas joué à la saga vidéoludique Assassin’s Creed dont il est inspiré. Le réalisateur Justin Kurzel, qui avait déjà tourné Macbeth avec le tandem Michael Fassbender (Lynch/Aguilar) et Marion Cotillard (Sofia), met au service de l’histoire sa science du détail et des images élégantes.


Le duo Fassbender/Cotillard livre par ailleurs une performance impeccable, enrichie par une secrète mais nette tension amoureuse entre leurs deux personnages. À noter aussi, la performance bien flippante de Denis Ménochet (Spotless) dans le double rôle d'un terrifiant soudard espagnol et d'un gardien de prison implacable. Les trois séquences dans l’Espagne du XVe siècle sont enfin l’occasion de bagarres intenses, très spectaculaires tant en termes d’acrobaties que de violence.


Malgré toutes ces belles qualités, la sauce ne prend qu’en partie à cause d’un scénario manquant d’enjeu. Justin Kurzel et ses auteurs paraissent avoir estimé ‑pas tout à fait à tort‑ que le contexte et les personnages étaient déjà fort complexes à exposer. Du coup, une fois posés tous ces préalables, le film repose sur la seule quête effrénée de la fameuse pomme d’Eden.

 

Autre erreur : le film est clairement conçu comme le premier épisode d’une future saga. Ce postulat a conduit le réalisateur à étriquer un peu plus l’épilogue, offrant du coup une conclusion assez frustrante d'un point de vue narratif. Ce pari sur l’avenir paraît hypothéqué par le box‑office honorable mais néanmoins très en dessous des attentes des producteurs.

 

Contrairement à ce qu’on pouvait espérer au regard des indéniables efforts artistiques mis en œuvre, Assassin’s Creed ne sera pas le chaînon toujours manquant reliant avec succès les univers du cinéma et du jeu vidéo.

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blu-ray
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- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
26/04/2017
image
BD-50, 115', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Indien Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, néerlandais, allemand, italien, indonésien, hindi, vietnamien
8
10
image

Ce master HD rend une totale justice à l'esthétique somptueuse du film et à son tournage numérique haute précision. Les différents théâtres d'action offrent une colorimétrie minutieusement élaborée et parfaitement restituée à l'image. La copie regorge de détails et se tire avec les honneurs de séquences très complexes à restituer (brumes ou fumées). Les esprits chagrins regretteront justement ce brouillard constant qui semble envahir l'image pour un look visuel d'emblée très marqué. Il n'empêche, à l'image, cela fonctionne.

8
10
son

Les pistes sonores posent un cas de conscience. La VO, exceptionnelle tant en termes de détails que de directivité, d'impact sonore et d'accompagnement tout autour de nous, est en effet encodée avec un DTS‑HD Master Audio 7.1 sans concession, une démo idéale.

 

Alors soit vous avez l'installation 7.1 idoine et là c'est le nirvana. Soit vous n'avez qu'un moindre 5.1 que la piste va pas mal malmener en faisant notamment monter beaucoup trop en frontal la musique de Jed Kurzel (le frère du réalisateur).

 

La VF est par contre parfaitement maîtrisée tant d'un point de vue artistique que technique. Ses basses savent aussi se faire entendre.

8
10
bonus
- Coulisses du film (41')
- Entretiens avec Justin Kurzel (musique, montage, effets spéciaux...) (20')
- Scènes coupées commentées (par le réalisateur et son monteur) (22')
- Scènes inédites (avec ou sans commentaires) (15')
- Galerie d'images
- Bande-annonce

Costumes, cascades, Parkour, jeux initiaux, décors à Malte, montage... Toutes les étapes très complexes d'une superproduction de cette ampleur dans un ensemble de bonus sans lourdeur. Avec une petite séquence émotion quand l'équipe d'Ubi Soft (le jeu) découvre pour la première fois les décors du labo reconstitués en studio à Pinewood, Angleterre. Le making of, à déguster en intégrale ou en modules, est remarquable.

 

Les passionnants entretiens menés par le réalisateur Justin Kurzel offrent par ailleurs un regard sans langue de bois sur les impasses ou les coupes (intrigues, personnages) décidées lors du montage du film.

 

Last but not least, une très copieuse section de scènes coupées qui permet ‑avec ou sans commentaires du réalisateur et son monteur‑ de déguster notamment une fin alternative tournée puis abandonnée, ou encore l'expulsion du récit d'un personnage secondaire.

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