par Carina Ramon
26 mai 2021 - 17h32

Army of the Dead

année
2021
Réalisateur
InterprètesDave Bautista, Ella Purnell, Omari Hardwick
plateforme
genre
notes
critique
3
10
A

Zach Snyder tente de réinventer le film de mort‑vivant en le nappant d'une grosse couche de chantilly à la fraise version milkshake bien frappé. On aimera… ou pas.

 

Une resucée du film de zombie par le réalisateur de Justice League qui n’a plus rien à voir avec son honnête premier long métrage réalisé en 2004 avec Sarah Polley (L’armée des morts). Ici, le metteur en scène, également producteur, scénariste et chef‑opérateur, se fait plaisir à tous les postes en alignant des scènes vulgaires, éculées et vides de sens (on est loin ‑très loin‑ des pièces maîtresses du genre signées Romeo (Le jour des morts vivantsLa nuit des morts‑vivantsDiary of the Dead). 

 

Mélange de film de braquage et de zombie, le scénario de Snyder se cale sur une bande de gros bras sous stéroïdes prêts à braquer le coffre‑fort d’un casino dans un Las Vegas repeuplé de zombies. Pour cela, ils n’ont que 24 heures, le gouvernement ayant décidé de lâcher une bombe atomique sur la zone pour régler définitivement le problème zombie.  

 

Après un prologue vulgaire au possible et un générique prometteur très proche dans la forme de celui de l’excellent Watchmensynthétisant le parcours fondateur des héros, Army of the Dead démarre sa succession de scènes ultra‑violentes tout en déversant à l'écran des hectolitres de sang de synthèse.


La suite est toute aussi pachydermique. On croisera en vrac des zombies qui pensent, des zombies qui respirent (si si), des zombies qui portent des casques, des zombies qui montent à cheval, mais aussi des zombies robots, des zombies chevaux, des zombies tigres et des zombies alien… une belle brochette qui va massacrer et se faire massacrer par les armoires à glace vues dans le générique.

 

Au‑delà des rebondissements téléphonés, des mauvais raccords, des invraisemblances en pagaille et d'un réel souci de plans à rallonge, Snyder s’évertue aussi à ruiner la forme de son film, notamment avec sa volonté absolue de ne faire le point que sur un seul personnage à la fois, tous les autres étant systématiquement flous. Un principe qui, répété, devient vite assez moche.

 

À voir pour le fun, car en réalité, on est plus près d'une mauvaise suite sans fin d’Expendable que du véritable objet de cinéma.

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cover
- de 16 ans
disponibilité
21/05/2021
image
126'
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 5.1
Anglais Dolby Digital Plus 5.1
Allemand Dolby Digital Plus 5.1
Espagnol Dolby Digital Plus 5.1
Portugais Dolby Digital Plus 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol, arabe
5
10
image

Zach Snyder au poste de chef‑opérateur : du flou, du flou, du flou. Le tout mal éclairé et mal cadré. Évidemment, tout cela est parfaitement voulu et assumé, comme la toute petite palette colorimétrie. Hormis quelques scènes de nuit qui claquent sur Las Vegas et où le HDR Dolby Vision s'apprécie réellement, on a du mal à trouver un sens à tout cela. D'autant que la précision est perfectible et la laideur généralisée.

5
10
son

Une bande‑son aussi foutraque que le scénario toutefois dotée d'un gros mixage et d'une musique bien lourde qui fait le job. Pour l'exemple de finesse, on repassera. Mais pour la déflagration permanante, on y trouvera de quoi se déboucher les écoutilles. Attention toutefois, le simple Dolby Digital Plus 5.1 n'est pas 'on plus la panacée ultime pour les exégètes du son bien placé et détonnant.

0
10
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