par Carina Ramon
20 février 2017 - 10h17

Arcade Fire : the Reflektor Tapes

année
2016
Réalisateur
AvecRégine Chassagne, Win Butler, Richard Parry, Tim Kingsbury, William Butler, Jeremy Gara
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A
© Eagle Rock Entertainment
© Eagle Rock Entertainment
© JF Lalonde
© JF Lalonde
© Eagle Rock Entertainment
© Eagle Rock Entertainment
%C2%A9+Eagle+Rock+Entertainment
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Si vous ne connaissez pas encore les Canadiens multi‑instrumentistes d'Arcade Fire (la BO du film Her de Spike Jonze, c'est eux), voici un excellent moyen de découvrir l'univers de ce collectif indie dans la mouvance de LCD Soundsystem : une formation large évolutive à dix ou douze voire quinze sur scène, une ambiance de fanfare disco‑rock et de la pop d'outre‑tombe, le tout emmené par Win Butler et Régine Chassagne, les deux membres fondateurs. Une joyeuse bande (vraiment très joyeuse) qui se définit dans le documentaire comme un groupe sensoriel avant tout, créé pour faire danser. 

 

On les suit ainsi durant 75 minutes un peu partout dans les coulisses de la création de l'album Reflektor, en répétition, en studio, en Californie, à la Jamaïque, à Haïti bien sûr, pays d'origine de Régine, même si cela ne se voit pas sur sa peau, précise‑t‑elle. Elle doit faire avec cette sorte d'entre‑deux mondes, sa musique s'en ressent. Pas un documentaire conventionnel bien sûr, mais plutôt des bribes de toutes sortes montées par Kahlil Joseph (le film‑clip Lemonade de Beyoncé, c'est lui) sur des pensées du groupe en voix off, un brin plano‑philosophiques. Et visiblement, ils ne boivent que de l'eau de coco ! Un making of rigolo qui n'en est pas tout à fait un non plus.

 

Les choses sont plus cadrées sur le concert au Earls Court de Londres, toujours produit et réalisé par Kahlil Joseph. Pas de longues montées en puissance comme leur illustre modèle emmené par James « LCD » Murphy, mais une musique vibrante, rayonnante, envoyée sans détour, offerte en cadeau. Percussions, violons, claviers, steelplan, batterie (deux même), arccordéon, coquillages… tout est bon pour danser et entrer en communion. Hormis l'ouverture sur le titre Reflektor, la seconde partie du concert après le rappel est sans doute la plus agitée. Il manquera sans doute à certains des titres forts et mémorables pour assoir leur répertoire, mais l'ambiance est bel et bien là.

 

Et c'est encore le meilleur moyen d'assister à un concert d'Arcade Fire puisqu'ils se font rares en France. On pourra toutefois les voir au mois de juillet prochain à Carhaix aux Vieilles Charrues (le 15) ou encore aux Eurockéennes de Belfort (le 9).

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
27/01/2017
image
2 BD-50, 75' (documentaire) + 111' (live), zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
LPCD stéréo (doc + live)
sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol, portugais (doc uniquement)
8
10
image

Plein de couleurs, de paillettes, de cotillons et de définition, l'image du live à Londres est de toute beauté. À la fois hyper‑festive et solide techniquement, elle se joue des différents modes et effets de captation (on peut passer de la couleur au N&B d'un plan à l'autre), dont certains occasionnent une texture plus granuleuse. Qu'importe, tout cela se fond parfaitement dans le décor. On n'imaginait pas le groupe avec une image trop lisse et propre de toute façon.

 

Ambiance encore plus « foutraque » sur le documentaire qui mixe une multitude de sources et ratios d'image aux qualités diverses. Vidéo, pellicule, HD, téléphone, couleurs, N&B… tout se mélange sous l'œil averti de Kahlil Joseph qui donne à ces archives des airs d'archives personnelles perdues.

8
10
son

Voici un DTS‑HD Master Audio 5.1 doté d'un débit qui dépasse régulièrement les 7 Mbps à l'image du groupe : pétaradant et dynamique. Avec parfois deux batteries et autant d'instruments sur scène (en plus de jouer, ils chantent à peu près tous également), cela fait beaucoup de sons à répartir sur toutes les enceintes.

 

La précision et la localisation ne s'en ressentent pas trop, la spatialisation est franche et massive. Il faut dire que du point de vue des percussions, ça pulse et la pièce est remplie de fond en comble. C'est le style Arcade Fire. Avec des voix jamais proéminentes, ce qui peut manquer. La piste LPCM stéréo calme un peu les ardeurs du groupe et remet de l'ordre. C'est agréable aussi.

7
10
bonus
- Here Come the Night Special Time (disque documentaire) (24')
- Clips de Reflektor, We Exist, Afterlive (disque documentaire) (18')
- Youtube Awards Afterlive Live par Spike Jonze avec Greta Gerwing (disque documentaire) (5')
- Cinq titres Director's Cut (disque live) (30')

Répartis sur les deux disques, les bonus regroupent des clips originaux et des versions Director's Cut de cinq titres live. Le morceau de bravoure restant le Showcase Here Come the Night Special Time donné en l'honneur de la sortie de l'album Reflektor et filmé par Roman Coppola. Un pur délire. Tout comme l'extrait de leur home movie Festi, lancé pour Halloween (à la fin du showcase). 

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