Appaloosa
Cinq ans après avoir réalisé Pollock, Ed Harris passe à nouveau derrière la caméra mais reste aussi devant, dans la peau de Virgil Cole, un marshall qui sillonne l’Ouest américain en compagnie de son adjoint et ami de longue date, Everett Mitch (Viggo Mortensen).
Un jour, les notables d’Appaloosa embauchent les deux hommes afin de chasser de leurs terres la bande de Grabb (Jeremy Irons), responsable du meurtre d’un shérif et de ses hommes. Dans le même temps, une jeune veuve, Allie (Renée Zellwegger), débarque en ville et s’amourache de Cole.
Adapté du roman éponyme de Robert Parker, Appaloosa respire partout l’amour du genre tant Ed Harris chausse à merveille les bottes du western classique hollywoodien. L’originalité du film tient moins dans le récit et ses péripéties (toutes archi-rebattues), voire dans son style, que dans la relation amicale qui unit Ed Harris et Viggo Mortensen.
Doté d’un casting haut de gamme, Appaloosa démontre combien le western, après avoir connu toutes les métamorphoses (la psychanalyse dans les années 1950, le retraitement baroque des Italiens Leone, Sollima et consorts, la démythification par les cinéastes du Nouvel Hollywood et le revival second degré des années 1980), est le genre américain par excellence. Un phénix increvable que Harris ressuscite encore une fois.