Antigang
Serge Buren (Jean Reno), flic chevronné, a du pain sur la planche. Les bijouteries et les banques de la capitale sont la proie de braquages de plus en plus sensationnels. Avec son équipe de jeunes collègues, il tente de démanteler le dangereux réseau. Toutefois, le recours à des méthodes peu conventionnelles (à coups de batte de baseball par exemple) est fermement désapprouvé par Becker (Thierry Neuvic), son supérieur.
Avec Antigang, Benjamin Rocher, co‑réalisateur de La horde (2009) et Goal of the Dead (2014), quitte le cinéma d’horreur pour s’aventurer sur les plates‑bandes du polar coup de poing, façon Olivier Marchal (36 quai des Orfèvres, MR73).
On sent également l’influence écrasante de Michael Mann (Heat) avec l’irruption de ces braqueurs masqués et la figure du flic fatigué. Mais n’est pas Al Pacino qui veut : dès sa première réplique Jean Reno flingue son personnage. Il dit ainsi adieu à toute tentative d’aura solitaire en taxant le « Club des 27 » (artistes morts à l'âge de 27 ans) de toxicos et mythifiant Johnny. Certes, le ton est donné mais ce décalage assumé mine la violence viscérale du propos. Les séquences de bastonnades (musclées mais souvent parodiques et la bande‑son n’arrange rien) ou de courses‑poursuites ne suffisent pas.