Antichrist
Suite au décès accidentel de leur enfant unique de 3 ans, un homme et sa femme se retirent à « Eden », un chalet isolé dans la forêt, où ils espèrent sauver leur couple et faire leur deuil. Les choses vont vite dégénérer.
S’il est un reproche impossible à formuler à l'encontre de Lars Von Trier, c’est de ne pas avoir soigné l’esthétisme de son film et d'avoir manqué de créativité. Cadrages, décors et lumières rappellent en permanence les toiles des grands maîtres hollandais. Soit. Mais que dire sur le fond ? Sulfureux ? Provocateur ? Génial ? Consternant ?
Du point de départ d’une lourdeur conceptuelle infinie aux étreintes faussement provocantes des deux amants, jusqu’aux scènes de mutilation affligeantes, Lars Von Trier racole, car il n’a rien à dire. Son sujet le dépasse, son cinéma trépasse et on se lasse.
Sur le même thème, on préfèrera nettement revoir Calme blanc, film haletant de Philip Noyce avec Sam Neil et Nicole Kidman au cours duquel un couple, parti faire le deuil de son enfant sur un bateau au beau milieu de l’océan, subit l'attaque d'un dangereux psychopathe (métaphore du deuil) et lutte pour sa survie.