par Jean-Baptiste Thoret
17 décembre 2015 - 11h22

Ant-Man

année
2015
Réalisateur
InterprètesPaul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lilly, Corey Stoll, Bobby Cannavale
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Pour ceux qui, à juste titre, n'en peuvent plus de voir l'industrie hollywoodienne débiter ad nauseam des adaptations Marvel sans âme, Ant‑Man fait office d'antidote, de bonne nouvelle et de pied de nez à tous ces produits qui, entre exercices pyrotechniques gratuits, séquelles et reboots sans fin, ont épuisé le genre.

En mettant aux commandes du film Peyton Reed (Yes Man avec Jim Carrey) et Edgar Wright (qui a collaboré au scénario avant de passer la main), Marvel a choisi de faire un pas de côté salutaire, un virage en direction de la fiction ludique, volontiers légère, sans super‑héros plombé par des problèmes lourdement métaphysiques (mettre un super‑slip ou pas ?) et qui lorgne autant du côté de L'homme qui rétrécit (Jack Arnold, 1958) que du cinéma de Joe Dante.

Ant-Man, c'est la rencontre entre Small Soldiers et Chérie j'ai rétréci les gosses. En déplaçant ainsi le personnage du comics original de l'inventeur (Michael Douglas) à un cobaye un peu naïf (Paul Rudd), Reed trouve une solution efficace pour ramener le récit à hauteur d'homme, presque d'enfant. Loin des space‑opéras militaristes des Avengers et autres Captain America où il ne s'agit, au fond, que de sulfater l'autre, Ant‑Man débute par une première demi‑heure proche de la comédie où l'on suit les mésaventures d'un cambrioleur surdoué mais looser qui, après un casse monté avec des potes branquignols, entre en possession d'un costume de super‑fourmi.

Très vite, on comprend que tout ceci n'est qu'un plan ourdi par un chercheur à la retraite qui veut convaincre son jeune poulain (on pense à L'aventure intérieure) de l'aider à lutter contre un consortium scientifico‑guerrier qui, à peu de chose près, pourrait symboliser l'impasse dans laquelle le genre s'est engouffré.

Secondé par une armée de fourmis intelligentes, Scott plonge ainsi dans une série de péripéties visuellement réjouissantes, proches de la parodie, qui exploitent au maximum les changements d'échelle du personnage. D'un rapetissement brutal à l'intérieur d'une baignoire, qui transforme le lieu en un océan menaçant, à un combat sur un train électrique où les jouets acquièrent subitement une taille réelle, Ant-Man regorge d'idées inventives qui rappellent parfois l'esprit ingénieux des productions Pixar (Les indestructibles et surtout Toy Story à laquelle la séquence finale rend hommage). Une bonne surprise.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
02/12/2015
image
BD-50, 117', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS-HD High Resolution 5.1
sous-titres
Français, anglais pour malentendants, allemand, néerlandais, turc, danois, finnois, norvégien, suédois
10
10
image
Un carton plein, fait avec goût, malice et technique sans faille. Jamais clinquante pour s'extirper des sentiers balisés des habituels films de super‑héros, l'image de Ant-Man opte pour un rendu à l'ancienne, doté d'une belle lumière très cuivrée, mais n'oublie pas pour autant de chouchouter nos diffuseurs HD avec des noirs profonds, des effets spéciaux rigolos et des tonnes de trouvailles comico‑visuelles. Singulier (toute la partie en macrophotographie) et assumé de A à Z.
8
10
son
VO contre VF : il n'y a pas photo ! Les deux canaux surround back supplémentaires de la VO DTS-HD Master Audio 7.1 apportent énormément à la scène sonore, autant au niveau de la précision que de l'aération et la localisation des effets. Tout est beaucoup plus franc, ciselé : démonstration assurée. Logique quand cette dernière atteint régulièrement les 7 Mbps contre 2 Mbps pour le VF DTS-HD High Resolution 5.1. Amateurs de naturel, de relief et de haut design sonore, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Amateurs de VF (il en reste ?), dommage, tout sera plus plat.
5
10
bonus
- Making of (14')
- Let's go to the macroverse (8')
- WHH Newsfront (9')
- Scènes coupées (9')
- Bêtisier (9')
- Commentaires audio du réalisateur et de Paul Rudd
Du très bon (les commentaires, le module « Let's go to the macroverse » sur les techniques employées pour cette version moderne de Chérie j'ai rétréci les gosses, filmée en 4K et exploitée en 1.85, dont le rapport hauteur/largeur convenait davantage à l'idée du rétrécissement) et du moins bon (le making of trop promo, sans images brutes issues véritablement du plateau, ou encore les fausses interviews sans intérêt). Mais largement de quoi se faire plaisir.
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