Angel Heart
New York, 1955. Le détective privé Harry Angel (Mickey Rourke, au sommet) est sollicité par un homme mystérieux, Louis Cyphre (Robert De Niro), afin d’enquêter sur un certain Johnny Favourite, un ancien crooner qui n’aurait pas réglé ses dettes. L’investigation prend une tournure inquiétante lorsque chaque témoin potentiel trouve la mort dans des circonstances troubles.
Lors de sa sortie, Angel Heart se présente comme l’association curieuse d’un roman noir à la Chandler avec L’exorciste, film culte de William Friedkin, pour ses incursions fantastiques. Des faubourgs de Harlem au décorum sorcellaire de la Nouvelle‑Orléans, l’enquête d’Angel exhume de vagues réminiscences d’après‑guerre au fur et à mesure que les morts s’accumulent.
Comment interpréter ces flashs qui le saisissent tandis que ses recherches gagnent la frontière magique du culte vaudou ? Plus les indices viennent ébranler la psyché du privé, moins le cinéaste Alan Parker (Midnight Express, Mississippi Burning) se décide à nous livrer les secrets que recèlent ces plans énigmatiques d’ascenseurs grillagés ou de ventilos brassant l’air inquiétant d’un monde hors de notre portée, jusqu’à la révélation finale, aussi terrifiante qu’une inéluctable descente aux enfers.