par Carole Lépinay
04 mai 2020 - 15h31

And Soon the Darkness

année
1970
Réalisateur
InterprètesPamela Franklin, Michele Dotrice, Sandor Elès, John Nettleton, Jean Carmet, Hana Maria Pravda
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Pendant leurs vacances, Cathy (Michele Dotrice) et Jane (Pamela Franklin) sillonnent la campagne du nord de la France à vélo. Les deux jeunes infirmières croisent un homme mystérieux dans un café ainsi que des habitants un peu étranges tout au long de leur virée pastorale. Mais celle‑ci tourne court lorsque l’une d’entre elles disparaît brutalement…


Premier long métrage de Robert Fuest (L’abominable Dr. Phibes, Les décimales du futur), And Soon the Darkness propose une confrontation singulière entre la jeunesse pré‑Seventies et des autochtones rivés à un milieu dont les codes et les secrets sont impénétrables. Autant dire que l’étiquette libertaire du Swinging London dissone dans ce petit bout de France rural propice aux dégénérés locaux comme à un certain tueur psychopathe récidiviste… À (re)découvrir d’urgence. 

 

À noter que le film fait partie du double combo Blu‑Ray/DVD consacré au slasher au sein de la collection Make my Day ! de Studiocanal, réunissant également le plus connu Fright de Peter Collinson.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
19/02/2019
image
2 BD-50 + 2 DVD-9, 99', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français
7
10
image

Pour un film de 1970 plutôt méconnu, cette copie Blu‑Ray se montre d'une qualité très satisfaisante. Bien sûr, du grain (sur les plans d'ensemble notamment) et un léger voile sombre « éteignent » légèrement l'image, mais les gros plans superbement définis et les couleurs restent assez impressionnants pour l'époque. Belle restauration.

7
10
son

Composée par Laurie Johnson, la bande originale suspend quelques plages musicales dans de mystérieux limbes. L'effet intriguant fonctionne à merveille et pour cause, on lui doit aussi la musique d'une célèbre série policière : Chapeau melon et bottes de cuir. Beaucoup de phases de silence par ailleurs et une VO plus que conseillée pour l'intégration des voix (on évitera au passage quelques voix françaises avec d'étranges accents).

7
10
bonus
- Préface de Jean-Baptiste Thoret (13'')
- Entretien avec Kim Newman (28'31')
- Bande-annonce originale du film
- Fright de Robert Fuest

À travers la présentation synthétique mais étoffée de J‑B Thoret, on apprend que l'une des interprètes du film, Pamela Franklin, a débuté gamine dans le film de Jack Clayton, Les innocents, en 1961. Thoret revient sur la singularité du film, qui se manifeste notamment avec l'injection des codes du slasher dans une région paumée du nord de la France. Le petit bonus du film : l'apparition de Jean Carmet en patron de bistrot bizarre. 

 

Le romancier et critique de cinéma anglais Kim Newman évoque quant à lui l'influence du film de Clouzot, Les Diaboliques (1956), sur le cinéma de genre britannique. Selon lui, le choix de la France comme lieu de tournage de films d'horreur (la Hammer est également passée par l'Hexagone avec Hurleur de peurManiac et Crescendo) résulte d'une circularité des influences. 

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