American Nightmare 4, les origines
Exit le bon père de famille en proie aux assauts extérieurs reclus dans sa villa (American Nightmare premier du nom), exit le héros solitaire plutôt bien incarné par l'ex‑champion de MMA Frank Gillo (American Nightmare 2 : Anarchy, American Nightmare 3 : Élections), place au dealer balèze de Staten Island en quête de rédemption alors que son ancienne petite amie, militante convaincue des droits de l'homme, se retrouve en fâcheuse posture en pleine purge…
Quelle idée précéda au fameux amendement des Nouveaux Pères fondateurs de l’Amérique autorisant chaque citoyen à laisser libre cours à sa violence une fois par an ? Réponse : une psy aux idées nauséeuses qui finira broyée par son propre système, dépassée par un gouvernement suprémaciste blanc (on ne pense à personne…) trop pressé d'en finir avec sa criminalité débordante.
Meilleur score en salles de la saga, American Nightmare 4 n'en reste pas moins le moins subversif, surfant allégrement sur la lutte des classes pour remplir toutes les cases du film horrifique tendance sociale (mélange qui avait le succès du très bon Get Out, lui aussi produit par Blumhouse). Rempli de clichés, véritable fourre‑tout idéologique (milice gouvernementale en costume SS ou SM, on ne sait plus très bien…), ce retour aux racines du Mal permet à peine de passer le temps.
Seule bonne idée du film (malheureusement pas assez exploitée), les party « the purge » qui fleurissent en pleine rue le temps d'une nuit dans les quartiers populaires : faire la fête ensemble plutôt que de dégommer ses voisins.