American Horror Story saison 4
La saison 4 d’American Horror Story change une fois de plus de registre. Intitulée Freak Show (titre qui renvoie directement au film éponyme de Tod Browning de 1932, dans lequel des spectateurs venaient se distraire devant des hommes et des femmes atteints de malformations physiques), cette nouvelle saison se déroule en 1952, peu après la Seconde Guerre mondiale, dans la petite ville de Jupiter en Floride, terrorisée par un tueur en série déguisé en clown. Au même moment, Elsa Mars (Jessica Lange) est en quête d'une nouvelle attraction pour son « cabinet de curiosités », qui pourrait lui apporter la gloire qu'elle désire tant.
Dès le premier épisode, Falchuk et Murphy, les créateurs de la série, donnent le ton pour toute la saison : la surenchère, le malaise et le malsain. Un mélange de plus en plus indigeste de violence crue, de sexe débridé et de folie meurtrière qui finit par ne plus faire effet tant il est grossier et tapageur, alors que jusqu'ici, la série faisait vraiment peur.
Même le discours qui consiste à surligner les différences pour mieux les accepter ne fait plus écho et, au final, de statut de spectateur, on passe à celui de voyeur. Visiblement, après trois saisons gratinées, Murphy ne sait plus comment capter notre attention et déjouer notre sentiment de déjà‑vu. C’est d’autant plus dommage que Jessica Lange est une fois de plus incroyable. En espérant que la prochaine saison avec Lady Gaga soit moins écœurante.